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Ukraine : Moscou menacée de nouvelles sanctions internationales

Face à la dégradation de la situation en Ukraine, les chefs d'Etats américain, britannique, allemand, français et italien appellent à "une réaction rapide du G7" et évoquent "l'adoption de nouvelles sanctions par la communauté internationale à l'encontre de la Russie". Ils jugent en outre "essentielle" la tenue d'une élection présidentielle "le 25 mai prochain".
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Wolfgang Kumm Maxppp)

A l'issue d'un entretien téléphonique, Barack
Obama, David Cameron, Angela Merkel, François Hollande et Matteo Renzi ont
"évoqué" vendredi la possibilité de nouvelles sanctions a l'encontre
de la Russie. "Les Chefs d'Etat et de gouvernements ont appelé à une
réaction rapide du G7" et appellent Moscou à cesser "déclarations
provocatrices" et "intimidation", a indiqué l'Elysée.

"Ils
ont rappelé leur exigence que le processus démocratique en Ukraine  puisse être mené à bien", et jugé que "la
tenue de l'élection présidentielle le 25
mai prochain est essentielle pour permettre aux Ukrainiens de décider librement et en toute transparence de leur
avenir", précise la présidence française.

Moscou pourrait faire pencher la balance vers une solution pacifique, estime Berlin

Depuis Berlin, Angela Merkel a annoncé pour
sa part la tenue d'une réunion, "aussi rapidement que possible",  des ministres des Affaires étrangères de l'UE.
 "Nous devons non seulement
réfléchir mais également en venir à envisager de nouvelles sanctions", a
déclaré la chancelière allemande qui recevait le Premier ministre polonais
Donald Tusk.

L'Allemagne estime en effet que la Russie a les moyens de convaincre
les séparatistes "de choisir la voie pacifique de la négociation sur la
Constitution (ukrainienne) et les préparatifs des élections, mais il n'y a eu aucun signe de ce côté-là", a dit la chancelière. Moscou s'expose donc à "une deuxième phase" de sanctions. "Ce sera une action commune des Européens et du G7", a indiqué Angela Merkel,
sans plus de précisions pour le moment.

Kiev accuse Moscou de vouloir lancer "une troisième guerre mondiale"

Cette ligne plus dure de la communauté
internationale fait suite à la nouvelle flambée de violence en Ukraine qui
oppose séparatistes pro-russes d'un coté et partisans des autorités de Kiev,
tournées vers l'Europe.  Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a accusé vendredi la Russie de vouloir
lancer une "troisième guerre mondiale"
en soutenant l'insurrection séparatiste
dans l'est du pays.

Des responsables américains ont toutefois indiqué que ces nouvelles
sanctions internationales contre la Russie ne seraient concrètement envisagées qu'en
cas d'intervention des forces régulières de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine.

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