Ukraine : les Etats-Unis menacent la Russie de "plus d'isolement"

En visite à Kiev ce mardi, le vice-président américain, Joe Biden, a affiché sa solidarité avec l'Ukraine, menaçant la Russie de "plus d'isolement ". "Il est temps de cesser de parler et de commencer à agir (...) Nous devons
voir des mesures prises sans délai, le temps est compté ", a-t-il ajouté. "Certains veulent découper l'Ukraine en morceaux ", a encore dénoncé Joe Biden, répétant que les Etats-Unis se tenaient "aux côtés du peuple ukrainien et d'une
Ukraine unie ".

Cette visite du vice-président américain intervient alors que les relations se sont à nouveau tendues entre Washington et Moscou quatre jours après la signature de l'accord de Genève, un accord qui n'est toujours pas appliqué sur le terrain. "Le temps presse " pour agir, a rappelé Joe Biden, qui a une nouvelle fois exhorté Moscou à retirer ses troupes de la frontière ukrainienne et à favoriser la reddition des séparatistes. 

Signe des tensions sur le terrain, un avion
militaire ukrainien a été
touché par des tirs mardi lors d'un vol de reconnaissance
au-dessus de Slaviansk, ville de l'est de l'Ukraine
contrôlée par des séparatistes pro-russes, a annoncé le
ministère de la Défense.

Des photos qui prouveraient l'ingérence russe 

Comme à chaque fois, les Etats-Unis et la Russe se renvoient la responsabilité de l'échec. Le département d'Etat américain a ainsi dévoilé cette nuit des photos qui montrent "des signes d'une connexion entre la Russie et une partie des militants armés dans l'est de l'Ukraine ". C'est le cas notamment d'un soldat russe dotée d'une barbe rousse photographié en Georgie en 2008 et à Slaviansk le 14 avril 2014.

Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov a, lui, appelé Washington à convaincre Kiev de respecter ses engagements et utiliser son influence "afin que les têtes brûlées ne provoquent pas un conflit sanglant ". Il a aussi dénoncé "l'incapacité et le manque de volonté des autorités de Kiev à mettre fin aux actes de violence du Pravy Sektor ", un groupe paramilitaire ukrainien que Moscou accuse d'être derrière l'affaire de Slaviansk.

"Nous seront prêts à faire face à des mesures inamicales" (Medvedev)

Et le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a assuré que la Russie saurait faire face à d'éventuelles nouvelles sanctions occidentales. "C'est une voie sans issue, mais si certains de nos partenaires occidentaux  décident tout de même de s'y engager, nous n'aurons pas d'autre choix que faire face avec nos propres forces. Et nous gagnerons ", a-t-il déclaré devant la Douma.