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Ukraine : le pouvoir lâche du lest face aux manifestants

Le pouvoir ukrainien a lâché du lest mardi pour tenter de sortir le pays de la crise. Le gouvernement a démissionné et les lois répressives ont été abrogées. Dans le même temps, Vladimir Poutine a exhorté l'Union européenne à ne pas s'ingérer, au moment ou Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne arrive à Kiev.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Valentyn Ogirenko Reuters)

Cela est apparu comme une nouvelle concession faite à ses
adversaires. Dans la journée de mardi, Viktor Ianoukovitch le président
ukrainien a accepté la démission du Premier ministre
– Mykola Azarov – et de
l'ensemble des ministres. Le gouvernement sera provisoirement dirigé par le
vice-Premier ministre Serguiï Arbouzov et continuera de gérer les affaires
courantes. L'opposition a refusé de prendre la tête du gouvernement.

Autre concession faite aux opposants, les lois réprimant
les manifestations ont été abrogées  par
le Parlement. Par ailleurs, mercredi, le Parlement se réunira pour discuter
d'une éventuelle amnistie des protestataires interpellés ces derniers jours lors
de heurts

Conséquence,
dans les rues de Kiev, la tension est retombée d'un cran après les heurts de
ces derniers jours.  Mais les
manifestants restent mobilisés dans le centre ville en dépit des températures
polaires. "La
démission du gouvernement ne signifie pas la victoire. Nous sommes là pour que
le président s'en aille, pour changer le pouvoir dans son ensemble
", a ainsi
expliqué Vassyl, 49 ans. 

Poutine demande à l'UE de ne pas s'ingérer

De son côté, Vladimir
Poutine a rencontré a Bruxelles l'Union européenne lors d'un bref sommet. Il a
demandé à l'Europe de ne pas s'ingérer dans cette crise en expliquant que "la Russie ne s'ingérera jamais ". Le président russe a par ailleurs assuré
que la Russie ne réviserait pas ses accords avec l'Ukraine, en particulier sur
un prêt de 15 milliards de dollars déjà promis et sur les prix des produits énergétiques
qu'elle lui vend.

Une manière de critiquer les différentes visites de responsables de l'UE
à Kiev. La dernière en date étant celle de Catherine Ashton. La chef de la
diplomatie européenne était attendue dans la soirée de mardi dans la capitale
ukrainienne. Si les Ukrainiens "ont besoin d'intermédiaires, c'est à eux
de le dire, mais plus il y a d'intermédiaires plus il y a de problèmes
", a
déclaré Vladimir Poutine.  

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