Ukraine : l'accord de paix tarde encore
"Il y a l'espoir qu'un accord soit signé par le Groupe de contact" - Russie, Ukraine et OSCE : c'est une source diplomatique qui s'exprimait tôt ce matin. Et qui précisait : le texte porterait "sur la mise en oeuvre concrète de l'accord de Minsk du 5 septembre", le cessez-le-feu signé, développé par un mémorandum le 19 septembre, mais jamais respecté sur le terrain.
Le seul texte signé par toutes les parties prévoyait "un cessez-le-feu bilatéral immédiat" , le retrait des "groupes armés illégaux, des armes lourdes et de tous les combattants et mercenaires du territorie ukrainien" , la libération "sans délai" de tous les prisonniers et otages, ainsi qu'un "dialogue national inclusif" , une "décentralisation" du pouvoir, une amnistie pour une partie des combattants, et la tenue d'élections locales.
Une nuit de discussions sans rien
Il aura donc fallu une nuit blanche de négociations pour que les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand réussissent donc à se mettre un tant soit peu d'accord. Rien n'a filtré sur la teneur des discussions. Jusqu'au moment où les Ukrainiens ont bruyamment dénoncé les "conditions inacceptables" posées par les Russes.
Du coup, les négociations continuent toujours. Le sommet ne peut pas s'achever "sans accord sur un cessez-le-feu inconditionnel" dans l'est de l'Ukraine, estimait dans la nuit un conseiller du président ukrainien.
Il faut dire que les pourparlers sont compliqués. La géographie d'abord : des négociations se déroulent dans deux endroits de Minsk. Les dirigeants européens et les présidents russe et ukrainien sont d'un côté. Et de l'autre, on trouve le groupe de contact sur l'Ukraine - l'instance où les séparatistes prorusses et les émissaires du gouvernement ukrainiens négocient, chaperonnés par un ambassadeur russe et la représentante de l'OSCE.
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