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Turquie : pour séduire les électeurs, Recep Tayyip Erdogan mise sur l'industrie militaire

Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa réélection dans un mois, joue la carte de la fierté nationale avec l'industrie de défense turque qui a rapporté plus de quatre milliards de dollars l'année dernière.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un drone turc Bayraktar, le 16 décembre 2019. (BIROL BEBEK / AFP)

À moins d'un mois de l'élection présidentielle en Turquie, qui s'annonce particulièrement disputée, l'économie est en berne, la gestion du séisme est catastrophique, le chômage au plus haut. Le président Erdogan aborde ce scrutin dans un contexte difficile. Pour séduire les électeurs, il vante les chars, les drones, les avions de combat turcs et une Turquie qui, grâce à lui, peut jouer dans la cour des grands et n'a plus à craindre de ses ennemis.

S'il est un domaine dans lequel même ses adversaires ne lui contesteraient pas une réussite certaine, c'est bien la construction d'une industrie de défense turque. Elle a rapporté plus de quatre milliards de dollars l'année dernière. Plus personne n'ignore les performances des drones Bayraktar déployés en Ukraine. Mais Recep Tayyip Erdogan voit bien plus grand. Il vient ainsi de dévoiler le tout nouveau navire de combat turc. "Le TCG Anadolu est le premier navire militaire au monde qui peut assurer le décollage et l'atterrissage des hélicoptères et des drones les plus lourds et les plus grands", insiste Recep Tayyip Erdogan. "Nous voyons ce bateau comme un symbole qui fera notre position de leader régional et de pays que l'on entend sur la scène mondiale."

Une haute technologie militaire pour un rayonnement international

Ce mastodonte permettra à la Turquie de se projeter sur des théâtres d'opérations bien plus lointains. En quelques semaines, Recep Tayyip Erdogan a présenté un drone de combat supersonique, un drone de combat furtif. Il s'apprête à vanter le TFX, l'avion de combat de nouvelle génération, le char de combat Altaï. Il a mis la pression sur l'industrie pour que tout soit bouclé avant le premier tour des élections. Recep Tayyip Erdogan flatte ainsi une fibre nationaliste très vivace, bien au-delà des rangs de ses partisans. 

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