Réélu dès le premier tour dimanche 24 juin avec plus de 52% des voix, Recep Tayyip Erdoğan est sans conteste le maître de la Turquie. À Istanbul, dans le quartier populaire et conservateur dont il est originaire, ses électeurs n'ont pas douté une seule fois. Les sondages auguraient pourtant qu'il serait forcé de participer à un second tour.Le président concentre tous les pouvoirs exécutifs entre ses mainsLe lendemain de premier tour est difficile pour Muharrem İnce, lui qui a réussi à faire douter Erdoğan et à faire rêver l'opposition. Le candidat de centre-gauche reconnaît les chiffres officiels et sa défaite. Grâce à la Constitution qu'il a taillée à sa mesure, Recep Tayyip Erdoğan concentre donc désormais tous les pouvoirs exécutifs entre ses mains. Cet hyperprésident est devenu le sultan qu'il a toujours voulu être.