Turquie : Erdogan menace les putschistes
Ce samedi 15 juillet, le président turc a indiqué à Istanbul, devant une foule de partisans, vouloir "arracher la tête" des putschistes, qu'il considère être des "traîtres".
Cette célébration, il l'a voulue à la hauteur de sa démesure. Recep Tayyip Erdogan semble savourer l'instant, lorsqu'il traverse la foule de ses partisans pour inaugurer cette statue kitsch et monumentale édifiée face à son palais présidentiel. Un mémorial dédié aux 250 victimes du coup d'État manqué. "Avant tout, nous arracherons la tête de ces traîtres. Présentons-les à un tribunal avec un uniforme unique comme à Guantanamo", déclare le président turc. Un an après avoir vécu la plus violente forme de contestation de son pouvoir, Recep Tayyip Erdogan est aujourd'hui plus puissant que jamais.
Dérive autoritaire
Les détracteurs d'Erdogan l'accusent de dérive autocratique, il y a une semaine un mouvement de protestation a mobilisé des centaines de milliers de personnes dans tout le pays. "Le gouvernement a tiré parti de la tentative de coup d'État du 15 juillet ; Il a fomenté son propre coup d'État en déclarant l'état d'urgence. Depuis tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains d'un seul homme", explique Kemal Kiliçdaroglu, président du CHP (parti d'opposition). Une révision constitutionnelle controversée permet en principe à Recep Tayyip Erdogan de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2029.
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