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Erdogan poursuit un universitaire français qui aurait évoqué son assassinat

Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne semble pas avoir aimé les propos tenus sur un plateau de télévision à son encontre par un universitaire français, Philippe Moreau Defarges, chercheur à l'IFRI (Institut français des relations internationales). Selon les médias turcs, il aurait même décidé de porter plainte contre lui et demanderait son extradition.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Philippe Moreau Defarges (DR/Capture écran)

«Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a déposé une plainte officielle contre le politologue français, Philippe Moreau Defarges, pour ses propos tenus sur une chaîne française dans lesquels il avait appelé au meurtre du président turc», affirme le 24 avril  l'agence de presse turque, AA (Anadolou). La plainte serait déposée devant la justice turque.
 
Le politologue français avait déclaré dans une émission de la TV française BFM business: «Erdogan est dans une fuite en avant, il va demander encore un renforcement de ses pouvoirs et ça ne peut mener qu’à la catastrophe… les voies juridiques se referment. Dans ces situations, l’assassinat… Je vous dirais: depuis des siècles depuis Rome… Qu’est-ce que l’on fait face à un chef que l’on considère comme injuste, c’est un débat extrêmement éprouvant.»

L'universitaire, né en 1943, ancien élève de l’Ecole nationale d’administration, ancien diplomate, chercheur à l’IFRI, parlait lors de l'émission 7 jours dans le monde de la chaîne privée des suites du référendum victorieux de M.Erdogan en Turquie. 

Excuses sur Twitter
A la suite de la controverse que ses propos ont suscitée, Philippe Moreau Defarges a présenté le 22 avril des excuses dans un messages posté sur son compte Twitter. «Certains de mes propos ont été maladroits et ont pu être mal interprétés. Je tiens à exprimer mes vifs regrets et je présente mes sincères excuses aux personnes ou aux groupes que j'ai pu heurter», a-t-il écrit.

Après mes déclarations sur le président Erdogan sur BFM Business, je vous dois une clarification de mes propos. 
 
Reste à savoir si ces excuses suffiront à calmer la colère qui a saisi certains partisans du président turc.

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