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Tunisie : la nouvelle Constitution est signée

Adoptée dans la liesse la nuit dernière, après deux ans de travaux, la nouvelle Constitution tunisienne a été formellement signée à la mi-journée par le chef de l'Etat, Moncef Marzouki, le Premier ministre sortant Ali Larayedh, et le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Zoubeir Souissi Reuters)

Nouvelle Constitution, acte deux. Juste après avoir été adoptée, dans la liesse, par l'Assemblée nationale constituante, après deux années difficiles, la Constitution a été signée tour à tour par le président Moncef Marzouki, le Premier ministre sortant Ali Larayedh, et le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar.

Le président, d'abord. Juste après avoir signé, et embrassé le texte, Moncef Marzouki a eu ces mots : "Avec la naissance de ce texte, on entérine notre victoire contre la dictature" - référence pas vraiment voilée au régime déchu de Ben Ali. Mais le président tunisien a poursuivi : "le chemin est encore long. Il reste un grand travail à faire pour que les valeurs de notre Constitution fassent partie de notre culture." 

* Et Marzouki de conclure, devant l'Assemblée nationale constituante, d'un vibrant : "Vive la démocratie, vive la Tunisie !"*  

Nouvelles élections à venir

Le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, s'est volontiers fait plus théâtral. "Nous avons été à quelques pas du précipice" . Allusion, cette fois, à la crise politique déclenchée par l'assassinat du député Mohamed Brahmi, en juillet dernier.

Pour entrer en vigueur, la Constitution doit maintenant être publiée au Journal officiel - ce sera jeudi. Elle consacre un exécutif bicéphale, et accorde une place réduite à l'islam. Elle introduit aussi, pour la première fois dans le monde arabe, un objectif de parité homme-femme dans les assemblées élues.

Le nouveau gouvernement, emmené par Mehdi Jomaâ, doit désormais obtenir, dans les jours à venir, la confiance de l'Assemblée. A charge pour lui d'organiser, dans l'année, des nouvelles élections.

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