Thaïlande : regain de violence à l'approche des législatives
"Nous ne pouvons organiser des élections libres et
justes dans ces circonstances ", a déclaré ce jeudi l'un des membres de la
commission électorale thaïlandaise alors que le pays connaît une nouvelle
journée de violence. L'opposition appelait à descendre dans la rue pour empêcher
la tenue de ce scrutin prévu début février, soit 60 jours après la dissolution
du Parlement.
De violents affrontements ont éclaté en marge de cette
manifestation. Un policier a été tué par balles. "Il a été touché en pleine
poitrine ", affirme le directeur de l'hôpital de la police. Par ailleurs, 66
personnes ont été blessées lors de ces affrontements, dont un manifestant dans
un état grave. "Les manifestants ne sont pas pacifiques et non-armés comme
ils le prétendaient ", a lancé le vice-Premier ministre du pays à la
télévision.
"La
commission électorale dit que les élections entraîneront des violences.
Le gouvernement pense lui que le report du scrutin entraînera des
violences"
L'opposition conteste depuis maintenant plusieurs semaines
la légitimité du Premier ministre Yingluck Shinawatra, accusée d'être la
marionnette de son frère en exil depuis son renversement en 2006. Elle réclame la
mise en place d'un "conseil du peuple " non élu pendant 18 mois, avant
de nouvelles élections.
Devant l'ampleur des affontements, la commission électorale a souhaité le report des législatives. Mais le gouvernement a refusé. "L a commission électorale dit que les élections entraîneront des violences. Le gouvernement pense lui que le report du scrutin entraînera des violences" a indiqué le vice-Premier ministre Phongthep Thepkanjana.
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