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Vidéo Surveillance par algorithme : sur 35 attentats déjoués en France depuis 2017, deux l'ont été "grâce à des traces numériques", rapporte Gérald Darmanin

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Une mise à niveau s'impose, défend le ministre de l'Intérieur, car les terroristes utilisent de nouvelles techniques de communication.

Le projet de loi antiterroriste présenté mercredi 28 avril en conseil des ministres prévoit notamment de pérenniser l'utilisation d'algorithmes pour surveiller sur internet les personnes suspectées de radicalisation. Sur France Inter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin justifie la mesure en expliquant que "nous faisons exactement la même chose sur Internet que nous faisons avec le téléphone".

>> Suivez notre direct sur la présentation du nouveau projet de loi antiterroriste en Conseil des ministres.

"Depuis 2017, 35 attentats ont été déjoués sur le territoire national, dont deux grâce à des traces numériques", a précisé le ministre, "mais la difficulté que nous avions, c'est que nous n'utilisions pas les URL, c'est à dire les données de connexion qui vous permettent de voir quelles recherches exactes vous faites et qui l'a fait après une levée d'anonymisation".

Pour Gérald Darmanin, cette mise à niveau s'impose face aux dernières techniques de communication utilisées : "les terroristes ont changé leur façon de communiquer. Ils passent notamment par Internet, par les messageries cryptées, mais surtout par les réseaux sociaux".

"Nous, nous continuons à être aveugles puisque nous continuons à surveiller des lignes téléphoniques normales que plus personne n'utilise."

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

à franceinfo

Le ministre de l'Intérieur souhaite également, à travers de cette loi, renforcer les moyens de surveiller les condamnés pour terrorisme à leur sortie de prison. "Nous ne souhaitons pas, parce que c'est la loi de la République, les garder en prison, mais nous souhaitons continuer à les surveiller", a-t-il expliqué. "Aujourd'hui, on a jusqu'à un an pour les surveiller après leur sortie de prison ; nous demandons désormais deux ans, toujours sous le contrôle du juge".

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