: Vidéo Propos de Valérie Pécresse sur les fichés S : Gérald Darmanin trouve "dommage" de dire "autant de bêtises et d'être aussi amateur"
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Valérie Pécresse affirme que 22 000 personnes sont fichées pour radicalisation en France.
"Mme Pécresse devrait se renseigner, parce que quand on veut être présidente de la République on ne peut pas dire des inepties pareilles", a déclaré Gérald Darmanin mercredi 8 septembre sur France Inter. Le ministre de l'Intérieur réagissait aux propositions de la chef de file du parti Libres !, candidate à la primaire de la droite en vue de la présidentielle de 2022, pour "contrer la menace terroriste". Dans un entretien au Journal du Dimanche, Valérie Pécresse indiquait que 22 000 personnes étaient fichées pour radicalisation et qu'un quart d'entre elles étaient "des étrangers" que la France devait "expulser".
"Je réponds que c'est dommage en cette période particulière de dire autant de bêtises et d'être aussi amateur sur des questions aussi importantes", a poursuivi Gérald Darmanin. "J'invite Mme Pécresse à venir visiter le ministère de l'Intérieur puisqu'elle ne le connait visiblement pas, a-t-il lancé, Nous avons expulsé, depuis 2017, 600 fichés S étrangers, donc évidement nous sommes au rendez-vous de ce qu'elle demande et puis il n'y a pas 22 000 personnes fichées, c'est absurde, c'est faux, et c'est dangereux de dire cela".
7 460 personnes fichées S, dans et hors de France
Selon lui, "il y a aujourd'hui 7 460 personnes françaises et non françaises inscrites sur un fichier de signalement, sur ces 7 460 personnes, il y a des gens en France et il y a des gens qui sont à l'étranger". "Nous avons fiché S des gens qui sont à l'étranger donc il ne s'agit pas d'expulser des gens qui sont déjà à l'étranger", a-t-il ironisé.
Dans cet entretien, Valérie Pécresse a également déclaré que dans les années 1980, "nous expulsions entre 1 000 et 1 500 personnes par an". Une comparaison que le ministre de l'Intérieur a jugée "absurde". "Les fichés S ont été inventés dans les années 2010/2015, donc comparer à des choses qui n'existaient pas est assez étonnant de la part d'une future candidate à la présidence de la république".
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