Terrorisme : quel suivi pour les personnes radicalisées ?
En France, la surveillance des personnes radicalisées est un vrai problème. Depuis les attentats de 2015, elles sont suivies en détention mais aussi à leur sortie de prison.
Après leur peine, ils envisageaient de s'en prendre à des inconnus en pleine rue, ou à des bâtiments publics. En août dernier, des projets d'attentats échafaudés par deux détenus sont déjoués. Certains prisonniers radicalisés sont prêts à récidiver dès leur sortie de prison. C'est une crainte majeure des services de sécurité français. Dans notre pays, les prisons abritent 500 prévenus ou condamnés pour terrorisme islamiste et 1 200 détenus radicalisés.
20 à 30 policiers pour surveiller une personne radicalisée en permanence
La peine purgée, les détenus radicalisés bénéficient du même suivi qu'un détenu de droit commun. Selon un ancien officier du renseignement, il est impossible de garder un œil sur tous. "Théoriquement, on doit les mettre sous surveillance. Mais une surveillance de tous les instants est impossible, sauf dans quelques cas ponctuels. Pour surveiller une personne en permanence, il faut entre 20 et 30 fonctionnaires de police", explique Alain Rodier, directeur de recherche au Centre français de renseignements. Face à l'impossibilité d'une surveillance de tous les instants, certains prônent le principe de la rétention préventive : un placement en centre fermé après la prison.
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