Menaces d'attentats : ce que l'on sait des quatre personnes arrêtées en région parisienne
Les quatre suspects, trois hommes et une femme, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI, à Levallois-Perret.
Quatre personnes soupçonnées de préparer un attentat à Paris ont été interpellées, mercredi 16 mars, dans le 18e arrondissement de la capitale et en Seine-Saint-Denis, indique TF1. Une information confirmée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les quatre suspects, trois hommes et une femme, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Francetv info fait le point sur ce que l'on sait de ces arrestations.
Qui sont les suspects ?
Le principal suspect est connu. Ce jeune homme de 28 ans avait déjà été interpellé avec deux autres hommes, le 14 mai 2012, dans un aéroport près de Saint-Etienne alors que le trio s'apprêtait à prendre un vol pour Gaziantep en Turquie, via Istanbul. Dans leurs bagages, des étuis pour revolver, gilets tactiques, jumelles à vision nocturne et des caméscopes achetés avant le départ.
Au cours de son procès, auquel francetv info avait assisté, il avait confié que l'objectif était de "nouer des contacts" pour ensuite "s’entraîner au maniement des armes pour faire partie du soulèvement en Syrie et combattre Bachar Al-Assad", c'est-à-dire participer "au jihad". "J'ai jamais été radical. Je pratique ce qu'il y a à pratiquer. Je sais pas c'est quoi le fondamentalisme" (sic), avait expliqué ce père de famille, papa d'un petite fille prénommée Jihad.
Le tribunal l'avait condamné en mars 2014 à quatre ans de prison ferme pour avoir voulu faire le jihad. Libéré en octobre dernier – il avait déjà été détenu deux ans avant son procès –, il avait été assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre. Sa compagne et deux autres personnes ont également été interpellées. Ces quatre personnes sont toutes fichées "S" pour radicalisation. Contacté par francetv info, l'avocat du principal suspect au moment du procès a indiqué que ce dernier ne l'avait pas contacté. "Je ne suis plus son avocat, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis le procès, il y a deux ans", explique-t-il.
Que leur reproche-t-on ?
Contacté par francetv info, le parquet de Paris précise qu'il a ouvert une enquête préliminaire le 17 février après avoir eu "une suspicion de la commission d'une action violente sur le territoire national". Selon le ministre de l'Intérieur, les enquêteurs ont reçu des "informations selon lesquelles le principal suspect pourrait se livrer à des actions violentes en France. Cet individu aurait pu être en relation avec des individus en Syrie membres du groupe Etat islamique".
Le ministre de l'Intérieur a toutefois appelé à "être extrêmement prudent quant aux informations qui sont véhiculées sur l'imminence d'une action violente", précisant que "des vérifications" étaient "en cours" et que les autorités procédaient "tous les jours à des arrestations de cette nature". "Le niveau de la menace reste très élevé. On l'a vu encore ces dernières heures à Bruxelles. On peut le voir avec ces arrestations", a commenté de son côté François Hollande.
Qu'a-t-on retrouvé chez eux ?
Lors des perquisitions, aucune arme n'a été retrouvée. En revanche, "une cartouche de kalachnikov non percutée, du matériel informatique et des supports numériques ont été saisis et doivent être analysés", selon une source judiciaire. "On ne peut parler à ce stade de projet imminent d'attentat", a insisté une des sources policières. Il n'y a pas d'"éléments matériels" en ce sens, a encore précisé une autre.
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