Jihadistes : la France demande au Mali et au Burkina d'agir au plan politique
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé, mercredi, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale après la mort de 13 militaires français au Mali.
"Ce qui me paraît le plus important maintenant, c'est encore plus d'action politique." Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, a appelé, mercredi 27 novembre, le Mali et le Burkina Faso à agir pour rétablir la stabilité sur des territoires secoués par les violences jihadistes et intercommunautaires.
Le chef de la diplomatie française s'est exprimé, mercredi, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale après la mort de 13 militaires français, lundi, dans une opération antijihadiste au Mali et sur fond de flambée de violences dans les deux pays.
"Plus d'action politique au Mali pour que les engagements pris soient respectés, pour que la mise en œuvre de ce qu'on appelle le 'DDR' [Désarmement, Démobilisation et Réintégration] soit réellement actée, que les accords d'Alger, y compris dans la partie décentralisation, soient réellement mis en oeuvre, que l'Etat malien revienne à Kidal et qu'il y ait une volonté commune affichée contre le terrorisme", a souligné Jean-Yves Le Drian.
- @JY_LeDrian souhaite encore plus "d'action politique" au #Mali pour que les "engagements soient respectés", notamment le DDR et les accords d’Alger. Le ministre veut "une volonté commune affichée de lutter contre le terrorisme".#DirectAN #CommissionAffairesétrangères pic.twitter.com/baeWEcMifp
— LCP (@LCP) November 27, 2019
Un accord de paix avec les rébellions qui s'étaient soulevées en 2012 a été signé en 2015. Mais son volet sur le désarmement des groupes rebelles et leur intégration dans les forces de défense maliennes peine à être appliqué. L'appel à l'union nationale est aussi devenu un leitmotiv du gouvernement, mais la principale formation d'opposition, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, a décliné l'invitation à un dialogue qu'elle ne juge pas inclusif.
"Plus d'action politique, plus de pression politique aussi au Burkina Faso où il importe que les autorités puissent rassembler la nation contre les risques", a également exhorté le chef de la diplomatie française. Le Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est aussi régulièrement le théâtre d'attaques jihadistes sanglantes contre ses forces de défense.
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