Syrie: Obama et Poutine brisent la glace après les attentats de Paris
Les chefs d’Etat et de gouvernement des grands pays industrialisés réunis à Antalya, en l’absence du président François Hollande, ont promis une réponse «très forte» aux attentats de Paris. Les pays du G20 ont promis un meilleur partage du renseignement afin de limiter la liberté de circulation des terroristes, de lutter contre la propagande sur internet et d'accroître la traque financière du terrorisme. Avec une première traduction sur le terrain : lundi 16 novembre, une série de raids de la coalition a détruit 116 camions citernes de Daech, utilisés pour l’exportation de pétrole. Une des principales sources de revenus de l’EI.
Obama et Poutine rapprochent leur position
Mais la vraie actualité est venue des coulisses du sommet du G20.
Alors qu’ils refusaient de se parler depuis des mois, Vladimir Poutine et Barack Obama ont eu un entretien de 35 minutes dimanche 15 novembre sur la Syrie. Les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord sur une médiation de l’ONU et un cessez-le-feu. Ils proposent la formation d’un gouvernement de transition à Damas dans les six mois et l’organisation d’élections libres d’ici dix-huit mois.
Divergences sur le sort de Bachar al-Assad
Mais des divergences demeurent sur le sort à réserver au président syrien.
«Les différences d’opinion sur l’avenir du président Bachar al-Assad sont énormes mais semblent se réduire… J’espère que nous pourrons réduire encore plus le fossé, mais cela nécessitera un compromis des deux côtés», a déclaré le Premier ministre britannique. Selon David Cameron, le président russe se serait engagé à concentrer davantages ses frappes sur l’EI plutôt que sur l’Armée syrienne libre et l’opposition démocratique, qui pourrait faire partie de la solution politique. Le président américain a promis de redoubler d’efforts pour assurer une transition pacifique en Syrie et pour éliminer Daech.
François Hollande se rapproche également de la Russie, il va rencontrer Barack Obama et Vladimir Poutine «pour construire une grande coalition visant à détruire l'Etat islamique». Devant les parlementaires réunis solennellement à Versailles, le président français a précisé sa position sur le conflit syrien affirmant: «Bachar al-Assad ne peut constituer l'issue au conflit syrien, mais notre ennemi c'est Daech.»
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