Malgré les sanctions, la Turquie poursuit son offensive contre les Kurdes
Paris suspend ce samedi 12 octobre au soir toutes ses exportations d'armes vers la Turquie, comme l'Allemagne. Malgré le tollé international et les menaces de sanctions des États-Unis, le président turc se dit déterminé à poursuivre son offensive en Syrie. Des combats intenses qui ont déjà fait des dizaines de morts.
Les rebelles syriens, supplétifs de l'armée turque, s'avancent dans le centre-ville de Ras ai-Aïn en Syrie. Les combats font rage. Dans un local abandonné par la milice qui défendait le village, un rebelle syrien piétine le drapeau kurde. Mise en scène identique à l'extérieur. Ces images ont été tournées par une agence turque. Ankara affirme que la ville a été prise, ce que démentent les forces kurdes. L'offensive a été précédée pendant quatre jours par de violents bombardements.
Washington menace avec de nouvelles sanctions
100 000 personnes ont fui la zone des combats. Les déplacés kurdes ne comprennent pas pourquoi les Américains, alliés dans la lutte contre Daesh, ne les protègent plus aujourd'hui. C'est le retrait des forces américaines, dans certaines zones frontalières, qui a permis à la Turquie de lancer l'offensive. Devant la multiplication des critiques, Washington a remis la pression sur Ankara, brandissant de nouvelles sanctions. La France et l'Allemagne ont annoncé la suspension des ventes d'armes à la Turquie.
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