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Syrie : plus de 260 morts à Homs, vote imminent au Conseil de sécurité de l'ONU

L'opposition syrienne affirme que plus de 260 civils ont été tués par des tirs de mortier cette nuit dans le bastion de la contestation en Syrie. Damas dément, et met ce "massacre" sur le compte de bandes armées. L'Onu doit se réunir aujourd'hui pour voter une résolution demandant le départ de Bachar al-Assad
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Si ce chiffre de 260 morts était confirmé, ce serait le bilan le plus lourd jamais enregistré dans une seule journée depuis le début de la révolte en Syrie en mars dernier. Que s'est-il passé à Homs cette nuit ? Plusieurs chaînes d'informations arabes ont diffusé des images de dizaines de corps dans les rues de la ville. Et des témoins joints par Reuters rapportent un pilonnage en règle contre le quartier de Khalidya, et des dizaines d'habitations effondrées sur leurs occupants.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres, ce seraient les forces de sécurité de Bachar el-Assad qui auraient tiré au mortier, faisant au moins 217 morts. Mais le régime dément tout pilonnage et affirme que "les civils montrés par les chaînes de télévision satellitaires sont des citoyens qui ont été kidnappés et tués par des hommes armés ".

Vers une résolution de l'Onu

Pour le Conseil national syrien, ca ne fait cependant aucun doute. C'est le régime de Damas le responsable de ce "terrifiant massacre" et des autres. Selon , d'ailleurs, d'autres villes syriennes, comme Hama, ou Alep, auraient été victimes de ces attaques surprise. Des attaques alors que le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir ce samedi vers 10h, heure new-yorkaise, pour voter une résolution, largement inspirée par la Ligue arabe, appelant le président syrien à se démettre de ses fonctions et à transfèrer ses pouvoirs à un vice-président. 

Un doute subsiste néanmoins sur la position de la Russie. Opposera-t-elle son veto comme elle l'avait déjà fait, avec la Chine, début octobre ? Les diplomates comptent sur ce nouveau dramatique bilan à Homs pour que Moscou se ravise.

 

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