Syrie : l’armée tire sur des opposants au lendemain des sanctions occidentales
Au moins quatorze manifestants ont été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés ce matin par les forces de l'ordre syriennes à la sortie de la mosquée d'Inkhil, dans la province méridionale de Deraa, après la prière du vendredi. C’est ce qu’indiquent des opposants au régime de Bachar al-Assad. Les forces loyales auraient également tiré sur des manifestants dans l’est du pays.
Des violences qui se produisent alors qu’hier les Etats-Unis et l’Union européenne ont réclamé la démission de Bachar al-Assad.
La répression contre les manifestations aurait fait près de 2.000 morts depuis cinq mois.
Cette demande formulée par les Etats-Unis et l’Europe n’est pas approuvée pas la Russie.
Alliée de longue date de la Syrie et fournisseur d'armements à ce pays, la Russie prône avant tout la non-ingérence et appelle au dialogue politique interne depuis le début de la révolte.
Les ambassadeurs européens se réunissent dans la journée à Bruxelles pour décider de nouvelles sanctions.
L'UE envisage notamment des sanctions contre le secteur pétrolier. Des sanctions qui pourraient priver la Syrie de revenus non négligeables dans la mesure où l’Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie.
Une mission humanitaire de l'ONU doit se rendre en Syrie ce
week-end pour témoigner de la répression par Damas du mouvement de contestation. Par ailleurs, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU doit se réunir lundi pour discuter de la situation des droits de l’homme en Syrie.
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