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Syrie : au moins 25 morts dans deux attentats à Alep ; l'armée déployée devant les mosquées

Deux attentats à la voiture piégée ont touché ce matin deux bâtiments officiels à Alep, dans le nord du pays. Un premier bilan fait état d'au moins 25 morts et 175 blessés.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Jusqu'à présent, la grande ville du nord de la Syrie avait été relativement épragnée par les violences. Ces deux attentats, les premiers depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, visaient des cibles très symboliques : l'un des bâtiments abritait la direction de la sécurité militaire, l'autre est un immeuble de la police.

"Ce régime criminel tue nos enfants à Homs et mène des attaques à
Alep pour détourner l'attention"

Le bilan de 25 morts et 175 blessés est donné par le ministère de la Santé, cité par la télévision d'Etat. L'Armée libre de Syrie (ASL), qui regroupe les soldats dissidents, accuse le régime d'être responsable de ces attentats. "Ce régime criminel tue nos enfants à Homs et mène des attaques à Alep pour détourner l'attention de ce qu'il fait à Homs ", affirme le porte-parole de l'ASL.

Effectivement, à Homs, les chars d'assaut de l'armée régulière ont commencé à ratisser les quartiers tenus par l'opposition. Les combats auraient d'ores et déjà fait plusieurs morts dans les rangs des soldats dissidents.
Des affrontements sont également signalés à Deraa (sud du pays), à Zabadani (au nord de Damas), et dans plusieurs localités de la banlieue de la capitale.

Pour éviter les rassemblements anti-Assad à l'occasion de la prière du vendredi, les forces gouvernementales se sont déployées devant les mosquées de nombreuses villes syriennes. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé en Grande-Bretagne, affirme que les soldats tirent sur les fidèles voulant se rassembler à la sortie des mosquées.

 

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