Quelles seraient les retombées économiques d'un impôt minimum mondial sur les sociétés ? Avec une taxation à 15% partout dans le monde, comme le prévoit l'accord conclu lors du sommet du G7, samedi 5 juin à Londres (Royaume-Uni), la France pourrait recevoir 4,3 milliards de recettes supplémentaires. Cette somme pourrait être encore plus importante, selon un expert. "C'est une occasion manquée, puisqu'il y a encore quelques semaines, les États-Unis proposaient un taux effectif beaucoup plus élevé - à 21% - et la France l'a soutenu du bout des lèvres", explique Quentin Parrinello, responsable des plaidoyers sur la justice fiscale et les inégalités pour Oxfam France.BNP Paribas taxéeLa France veut ainsi aller au-delà. Avec un taux d'impôt à 21%, la France pourrait récupérer 16 milliards d'euros et 26,1 milliards avec un taux à 25%. Cette politique mondiale toucherait les multinationales françaises, comme BNP Paribas, parce qu'elle réalise des profits dans 35 pays où le taux d'imposition est inférieur. Avec un taux à 15%, la banque verserait à l'Etat 160 millions d'euros et 370 millions avec un taux à 21%. Les géants du numérique, Google, Amazon, Apple ou Facebook (GAFA), seront eux aussi taxés sur leurs bénéfices mondiaux, mais impossible de savoir, pour l'heure, à quelle hauteur.