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A Biarritz, des bancs photovoltaïques installés pour le sommet du G7 à éviter "aux heures les plus ensoleillées"

Ces cinq bancs, installés, vendredi, à une semaine du coup d'envoi du G7, ont inspiré des dizaines d'internautes ironiques. La mairie s'explique auprès de franceinfo.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un banc photovoltaïque installé à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le 16 août 2019. (GUILLAUME BARUCQ / FRANCEINFO)

"Venez l'essayer avant de critiquer sur Twitter." Un adjoint à la mairie de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) a essuyé une vague de messages moqueurs, vendredi 16 août, après avoir mis en ligne des photos de bancs photovoltaïques à éviter "aux heures les plus ensoleillées".

"Vivement qu'on installe des trottoirs photovoltaïques sur lesquels il ne faut pas marcher", a commenté un internaute. "Manque plus que le panneau signalétique affichant 'interdiction de s'asseoir' alimenté par le banc", a ajouté un autre. Certains y ont même vu une invention digne de Gaston Lagaffe.

Se prenant au jeu, Guillaume Barucq a vu dans "ces bancs sur lesquels on peut s'asseoir mais pas trop" un "concept révolutionnaire dans la lutte contre la sédentarité". Contacté par franceinfo, l'adjoint à l'Environnement de Biarritz reprend son sérieux : "Si on veut produire au maximum, il faut éviter que des gens soient assis dessus en permanence en plein soleil. Mais ces bancs sont larges, donc ça produit même avec deux ou trois personnes dessus. Cela fonctionne par tout temps, en toute saison."

Des bancs pour recharger son téléphone

Trois bancs de ce type ont été installés, vendredi, à Biarritz, en vue du sommet du G7 qui se tiendra dans la ville du 24 au 26 août. Deux autres bancs joints à des poteaux dotés de panneaux en hauteur ont aussi pris place dans la commune. "Cela est fait gracieusement par Engie, qui nous met par ailleurs à disposition un champ photovoltaïque devant le centre de presse, détaille l'élu sans étiquette de 42 ans. La France veut réduire au maximum l'impact environnemental de ce sommet en utilisant les énergies renouvelables. On profite du G7 pour être démonstrateurs de ces inventions et cela ne nous coûte absolument rien."

Mais à quoi servent donc ces bancs ? "L'électricité produite permet de recharger son téléphone portable, soit par port USB soit par induction, et d'avoir accès au wifi", explique Guillaume Barucq - qui a essayé et approuvé ces bancs, qui chauffent "un tout petit peu" les fesses. Il y voit surtout "un outil de sensibilisation aux énergies renouvelables", et particulièrement au photovoltaïque, "une filière mature que les Français connaissent très mal".

Guillaume Barucq, adjoint à l'Environnement à la mairie de Biarritz, pose sur un banc photovoltaïque installé dans la ville, le 16 août 2019. (GUILLAUME BARUCQ / FRANCEINFO)

L'adjoint précise qu'un appel d'offres a été lancé à Biarritz pour couvrir de panneaux photovoltaïques 14 sites de la ville (écoles, parkings, toitures larges...) et ainsi "couvrir 82% de la consommation actuelle de la ville d'ici deux ou trois ans""On a le projet que la ville soit entièrement autonome grâce au photovoltaïque, et cela passera aussi par des micro-solutions, comme ces bancs", dit-il. Il affirme avoir déjà proposé à la mairie d'en acheter à Engie quelques uns, à la fin du sommet, et ce malgré une facture comprise "entre 6 000 et 8 000 euros pièce""La ville de Cannes en a depuis l'année dernière et cela a été bien accepté par les citoyens", assure-t-il.

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