Non, la Russie n'essaie pas de protéger Edward Snowden, l'informaticien à l'origine des révélations sur le programme de cybersurveillance Prism, de la justice américaine. C'est en tout cas ce qu'a asséné mardi 25 juin le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov."Il a choisi lui-même son itinéraire. Nous en avons pris connaissance (...) par la presse. Il n'a pas franchi les frontières russes", a-t-il ainsi déclaré lors d'une conférence de presse. "Nous jugeons les tentatives de faire porter la responsabilité à la partie russe (...) absolument sans fondement et inacceptables", s'est ensuite agacé Lavrov. Une allusion à peine voilée à l'appel formulé la veille par la Maison Blanche, qui avait demandé à Moscou d'étudier "toutes les options" pour extrader l'informaticien.Celui-ci, en cavale, se trouverait par ailleurs toujours sur le sol russe. Une source proche des autorités aéroportuaires moscovites assure ainsi qu'il est bien arrivé dimanche dans la capitale russe, en provenance de Hong Kong. Il disposait d'un billet pour un vol vers La Havane lundi, mais ne l'aurait pas utilisé.