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Shutdown aux USA : un accord en vue

A quelques heures de l'échéance, les sénateurs démocrates et républicains sont parvenus à un accord de sortie de crise, afin d'écarter le risque d'un défaut de paiement des Etats-Unis. Le Sénat et la Chambre doivent voter dans les heures qui viennent. Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a indiqué que son parti ne bloquerait pas l'accord obtenu au Sénat.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Lucy Nicholson Reuters)

On entrevoit la fin du blocage, aux Etats-Unis. Après deux semaines pleines de shutdown, il semble bien que les sénateurs soient revenus à de meilleures dispositions. Il était temps : il ne leur restait que quelques heures avant l'échéance du relèvement du plafond de la dette fixée au 17 octobre. Au-delà de cette date, sans accord, la première puissance mondiale se retrouverait en défaut de paiement. 

Le dirigeant de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a confirmé mercredi midi la conclusion d'un compromis avec le chef de fil des républicains, Mitch McConnell. Barack Obama a félicité dans la foulée les dirigeants du Sénat. Le Sénat et la Chambre des représentants doivent voter dès mercredi.

Les républicains de la Chambre accepteront l'accord

Il faut que les deux chambres adoptent le texte dans les mêmes termes avant que le président Barack Obama ne le promulgue. Alors ce compromis peut-il être adopté dans les heures qui viennent ? Au Sénat à majorité démocrate, la réponse est oui, le chef de la minorité républicaine le dit, le vote peut se tenir mercredi.

Et alors qu'il aurait pu y avoir blocage à la Chambre des représentants, dominée par les conservateurs, le président républicain, John Boehner, a indiqué que son parti ne bloquerait pas l'accord obtenu au Sénat. "Le combat continue. Mais bloquer l'accord bipartite obtenu aujourd'hui par  les membres du Sénat n'est pas notre stratégie ", a-t-il indiqué.

Si les républicains ne sont pas satisfaits, c'est notamment parce que le texte ne prévoit rien sur la réforme de la santé, le dossier à l'origine de la crise. Les Tea-party crient déjà au scandale. Leurs dirigeants au Sénat reconnaissent l'échec sur ce point, mais ajoutent que l'urgence est avant tout de sortir le pays de l'impasse. 

Un accord à minima

Cet accord n'est pas très ambitieux, c'est un compromis minimal, mais il permettrait au gouvernement américain de fonctionner jusqu'au début de l'année 2014. Le texte de loi prévoit d'autoriser le Trésor à emprunter jusqu'au 7 février et permet le financement des services fédéraux jusqu'au 15 janvier. 

Il permettrait ainsi aux agences fédérales partiellement fermées depuis le 1er octobre de rouvrir, tout en convoquant une commission pour négocier un budget pour 2014. Une manière en fait de repousser de quelques mois la résolution de questions budgétaires essentielles.

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