Séisme en Turquie : la colère des habitants contre les autorités

Atalar, un village de montagne situé au sud de la Turquie, est toujours coupé du monde. Quatre jours après le violent séisme, un camion d'aide humanitaire vient seulement d'arriver, jeudi 9 février. Ici, il manque de tout. Alors que les températures sont glaciales, les habitants se sentent abandonnés par les autorités. "Où est l'État ? On n'a pas de gouvernement, il n'est pas venu ici. Il n'y a pas de tente, les gens vivent par terre ou dans leur voiture", déplore un homme.

Des critiques relayées sur les réseaux sociaux

Beaucoup de petites villes n'ont pas été épargnées. À Adiyaman (Turquie), il n'y a pas ou peu d'équipes de secouristes. Alors, les habitants fouillent eux-mêmes les décombres, à la recherche de survivants. Les messages critiques envers les autorités sont relayés sur les réseaux sociaux. Mercredi 8 février, Recep Tayyip Erdogan a reconnu certaines lacunes dans l'organisation. Mais le président turc s'est insurgé contre une opposition qu'il juge politique. Déjà en campagne électorale, Erdogan vise un troisième mandat. L'élection devrait avoir lieu le 14 mai prochain, mais le séisme pourrait ébranler bien des certitudes.