Cet article date de plus de neuf ans.
Tourisme à Pyramiden, une cité minière fantôme
Publié le 06/08/2015 11:01
Pyramiden, ancienne cité minière russe, est située sur l'île de Spitzberg dans la localité du Svalbard, un archipel norvégien, à plusieurs centaines de kilomètres au nord du cercle polaire.
Avant sa fermeture en 1998, 1.200 personnes vivaient là. Ils disposaient alors d’un hôpital, d’un complexe sportif, d’un centre culturel et d’un cinéma. Abandonnée depuis près de vingt ans, la localité suscite un intérêt nouveau. Depuis 2007, la Russie souhaite faire de ce lieu perdu au milieu des montagnes, des fjords et des glaciers, une destination touristique hors des sentiers battus.
sont arrivés en 1936, mais l’exploitation de la mine n'a commencé que vingt ans plus tard. (Photo by Anna Filipova/NurPhoto)
la localité fut fondée par des Suédois en 1910 pour exploiter une mine de charbon. Mais très vite, ils abandonnent leur projet et vendent la mine à l'Union soviétique en 1927. Elle fut rachetée par la compagnie minière russe de charbon Arktikougol en 1931. La centrale de cette photo créée en 1968 appartient toujours à la même compagnie. (CC BY-SA 3.0 (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Piramida_Svalbard_power_plant_IMG_7317.JPG))
à l'entrée de l'ancienne mine sur les flancs de la montagne, 400 mètres plus haut. Pour acheminer le charbon vers le port, un funiculaire avait été construit entre la ville et la mine. (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
1.200 Russes habitaient Pyramiden dans de petits immeubles de quatre étages. A l’époque, il y avait même une ferme avec des vaches et des poules. (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
après la chute du Mur, l'Union soviétique s'effondre, la mine n'est plus rentable et Moscou n’arrive plus à payer les salaires. La mine est définitivement fermée en 1998 et l’île abandonnée. (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
ferraille rouillée, briques, gravier et poutres sont entassés. Une large allée bétonnée permet de relier les bâtiments entre eux. (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
la capitale administrative du Svalbard, située à une cinquantaine de kilomètres que s’organisent aujourd’hui les visites vers Pyramiden. (CC BY-SA 3.0 (https://en.wikipedia.org/wiki/Longyearbyen#/media/File:Longyear-Town-Centre.jpg))
vêtu d’un costume traditionnel russe et coiffé d’une chapka frappée d'un marteau et d'une faucille, est l’un des gardiens de l’ancienne cité minière. L’été, il accueille les nouveaux touristes. Pendant cette période huit Russes travaillent à Pyramiden pour s’occuper de l’hôtel, et de la maintenance de l’électricité. Deux guides accompagnent les visiteurs. (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
il est autorisé aux visiteurs de venir armés pour se protéger d’éventuels menaces que peuvent représenter les ours blancs. Le dernier a été aperçu en mai 2015. ( AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
qui ont donné son nom à la ville. Les touristes peuvent loger une nuit sur l’île dans des préfabriqués en bordure de port. Mais il est prévu de réhabiliter l'ancien hôtel. ( AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
depuis 2007, un ancien bâtiment a été reconverti en un hôtel de 24 chambres, avec boiseries à profusion et vodka au bar. ( Creative Commons (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Barensburg_Hotel,_Svalbard,_Norway.jpg))
Vestige du passé communisme, un buste de Lénine trône devant l’ancien centre sportif où de vieilles photos des clubs de football et de hockey sont encore accrochées dans le hall d'entrée.
(CC BY-SA 3.0 (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pyramiden_july2011_11.jpg))
des livres pour enfants sont toujours disposés sur les étagères de l'ex-bibliothèque. Dans une autre pièce, un piano, une batterie démontée et un accordéon prennent la poussière.
(AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
l’île est à nouveau désertée. Même le gardien Alexander quitte les lieux. Il attendra mars, ses premiers rayons de soleil et les touristes pour y retourner avec joie. Car, pour lui comme pour Pavel Arkharov, un étudiant en photographie venu l’aider, la cité fantôme n'a rien de mélancolique: c'est même «un endroit très paisible et harmonieux». (AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET)
Partager : l’article sur les réseaux sociaux
Partagez sur whatsApp (nouvel onglet) (Nouvelle fenêtre)
Partagez sur facebook (nouvel onglet) (Nouvelle fenêtre)
Partagez par email (Nouvelle fenêtre)
Partagez (Nouvelle fenêtre)
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.