La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva condamnée à six ans et demi de prison en Russie pour des écrits sur l'offensive en Ukraine
Son employeur a dénoncé un procès "secret" et une "parodie de justice". La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva a été condamnée à six ans et demi de prison pour des écrits sur l'offensive russe en Ukraine, a annoncé le tribunal de Kazan, au Tatarstan, une république du centre de la Russie, lundi 22 juillet.
D'ordinaire, même dans les affaires jugées à huis clos, l'audience du verdict est annoncée à l'avance par les tribunaux. Cela n'a pas été le cas pour cette affaire, selon les proches de la journaliste.
Cette décision a suscité la colère de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), un média financé par les Etats-Unis depuis l'époque de la guerre froide et aujourd'hui basé à Prague, en République tchèque. "Ce procès secret et cette condamnation sont une parodie de justice. La seule conclusion juste serait la libération immédiate d'Alsu", a réagi Stephen Capus, président de RFR/RL.
Répression tous azimuts
La journaliste, qui résidait avant son arrestation à Prague avec son mari et ses deux filles adolescentes, était allée en Russie pour rendre visite à sa mère malade le 20 mai 2023 mais n'avait pas pu repartir, ses passeports américain et russe lui ayant été confisqués. Quelques mois plus tard, elle a été arrêtée.
La Russie a engagé une répression tous azimuts des critiques du Kremlin et de son offensive en Ukraine. Alsu Kurmasheva a ainsi été condamnée le même jour que le reporter américain Evan Gershkovich, qui a écopé de 16 ans de prison pour des accusations d'espionnage que la Russie n'a jamais étayées, l'ensemble de la procédure ayant été classée secrète.
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