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Corruption en Russie : le ministre de l'Economie démis de ses fonctions et assigné à résidence

Alexeï Oulioukaïev est accusé d'avoir reçu un pot-de-vin de deux millions de dollars dans le cadre d'une vente pétrolière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, arrive dans un tribunal de Moscou (Russie), le 15 novembre 2016. (SERGEI KARPUKHIN / REUTERS)

Coup de filet anticorruption au plus haut sommet de l'Etat en Russie. Le ministre de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, a été arrêté et assigné à résidence, mardi 15 novembre, pour avoir tenté de recevoir un pot-de-vin de deux millions de dollars dans le cadre d'une importante transaction pétrolière. Le ministre, aussitôt démis de ses fonctions par Vladimir Poutine, risque une peine de 8 à 15 ans de prison.

"Je suis déterminé à coopérer avec les enquêteurs autant que possible, puisque ma réputation ne peut être lavée qu'en trouvant la vérité", a déclaré Alexeï Oulioukaïev avant la décision du tribunal de l'assigner à résidence. Il lui est désormais interdit de sortir de chez lui, de communiquer avec l'extérieur, d'utiliser un téléphone ou de recevoir de la visite, hormis celle de ses proches.

"Preuves accablantes"

Selon les enquêteurs, le ministre "a été pris la main dans le sac" en train de monnayer son approbation de l'acquisition, en octobre, du pétrolier Bachneft, propriété de l'Etat, par le géant pétrolier semi-public russe Rosneft. Il s'agissait de la plus grosse cession d'actifs réalisée cette année par le gouvernement russe. Coût de la transaction : 5,2 milliards de dollars, de la poche du sixième producteur russe de pétrole. 

Le Comité d'enquête, principal organe d'investigation en Russie, a affirmé posséder des "preuves accablantes" contre Alexeï Oulioukaïev, notamment des enregistrements audio et vidéo. Il s'agit du plus haut responsable russe interpellé pour de telles accusations depuis l'arrivée au pouvoir en 2000 de Vladimir Poutine.

Le ministre a été arrêté, lundi, peu avant minuit, lors d'une opération menée par les services secrets russes. Selon les enquêteurs, il s'apprêtait à empocher deux millions de dollars au siège de Rosneft. Il a "menacé d'user des pouvoirs liés à sa fonction pour faire obstacle aux activités du groupe" si ce dernier ne s'exécutait pas, selon les enquêteurs. La direction de Rosneft aurait alors contacté les autorités.

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