Attentat près de Moscou : la résurgence du terrorisme fragilise-t-elle Vladimir Poutine ?
Vladimir Poutine tire sa toute-puissance de ses 25 années de règne sans partage. L'attaque terroriste près de Moscou du vendredi 22 mars pourrait-elle le faire vaciller ? Le président russe a attendu près de 20 heures après l'attentat pour prendre la parole. Dans son allocution, il a désigné l'Ukraine comme coupable. "Selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière", a-t-il affirmé.
Radicaliser son pouvoir
Dans son allocution, Vladimir Poutine n'a pas fait allusion à l'État islamique, qui a pourtant revendiqué l'attaque deux fois. Il y a 15 jours, l'ambassade américaine en Russie a alerté le Kremlin d'un risque d'attentat imminent. Une alerte balayée d'un revers de main par Vladimir Poutine trois jours avant la tuerie. Selon lui, ces déclarations des Occidentaux n'étaient que du "chantage". Pendant des années, Vladimir Poutine n'a cessé de vanter des services secrets russes infaillibles. Au lendemain de l'attaque, leur efficacité semble remise en cause. Selon des spécialistes, le dirigeant pourrait tenter de capitaliser sur l'attentat. L'opposition redoute déjà un tour de vis et que Vladimir Poutine profite de ce drame pour radicaliser davantage son pouvoir.
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