Mort d'Alexeï Navalny : "C'est un cadeau pour Poutine", réagit la journaliste et historienne franco-russe Galia Ackerman

L'opposant à Vladimir Poutine est mort dans une prison en Sibérie, a annoncé ce vendredi le service pénitentiaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Galia Ackerman, écrivaine, historienne, journaliste et traductrice franco-russe. (DANIEL FOURAY / MAXPPP)

L'annonce de la mort, vendredi 16 février, dans une colonie pénitentiaire d'Alexeï Navalny "est un véritable choc", réagit ce vendredi sur franceinfo la journaliste et historienne franco-russe Galia Ackerman. "On savait que Navalny était en grave danger parce qu'il avait été mis en cellule d'isolement. (...) Mais on ne pensait pas que ça arriverait aussi vite, il n'avait que 47 ans", ajoute-t-elle.

"C'était quelqu'un qui se voulait optimiste, qui espérait qu'il sortirait et que le régime de Poutine s'écroulerait", se souvient Galia Ackerman. "Dans cette colonie il était dans les conditions les plus dures. Il ne sortait presque pas du cachot, donc même si on ne l'a pas assassiné - même si on ne le saura jamais - alors il est mort de maladie et d'épuisement", assure Galia Ackerman.

"Un cadeau pour Poutine"

Officiellement, l'administration pénitentiaire russe indique que l'opposant à Vladimir Poutine s'est senti mal et qu'il a perdu connaissance. "Déjà il y a un mensonge dans cette annonce des autorités pénitentiaires tout simplement car quand on est au cachot, il n'y a pas de promenade. Donc on ne sait pas où il a perdu connaissance, ce qui s'est passé en réalité, s'il a été battu à mort", affirme la journaliste et historienne. "En tout cas, pour le Kremlin peu de temps avant l'élection présidentielle c'est encore une fois un cadeau pour Poutine, car Navalny appelait à voter pour tous les candidats sauf Poutine", assure-t-elle.

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