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Au Royaume-Uni, un général français forme les troupes au risque d'attentat

Alors qu'un nouvel attentat a frappé Londres vendredi, reportage aux côtés d'un général français en charge d'accompagner les troupes britanniques dans leur préparation face au risque terroriste.

Article rédigé par Antoine Giniaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un soldat britannique venu en soutien de la police suite à l'attentat du métro de Parsons Green, à Londres, le 15 septembre 2017.  (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Trois jours après l'attentat à la bombe dans le métro londonien, l'enquête se poursuit lundi, avec déjà deux arrestations, et la tension est retombée avec un abaissement du niveau d'alerte terroriste de "critique" à "grave".

Ce qui signifie que les militaires qui appuyaient les forces de police ces dernières heures vont regagner leurs casernes. Car ce recours à l’armée en cas d’attentat reste exceptionnel chez les Britanniques. La France, avec son opération Sentinelle, sert un peu de modèle. Près de 60 officiers francais ont été envoyés au Royaume Uni, pour participer a la formation des troupes.

Sentinelle comme modèle

Parmi eux, le général Hervé Bizeul, commandant adjoint de la première division de l’armée britannique. Il a sous ses ordres plus de 20.000 soldats, professionnels et réservistes, prêts a intervenir. Mais c’est surtout le niveau d’entraînement et de préparation des troupes qu'il est chargé d’évaluer. Il est arrivé l’an dernier au Royaume-Uni, avant la vague d’attaques terroristes.

"Les Britanniques ont été très touchés par les attentats. Ils pensaient qu’ils étaient un peu à part et n'allaient pas être concernés."

Je leur disais de faire attention, qu'ils avaient les mêmes problèmes. Hélas, ça les a rattrapés

Le général Hervé Bizeul

à franceinfo

"Quand les attentats sont arrivés, ils se sont intéressés à ce qu’on faisait avec Sentinelle, ça les intéresse beaucoup", raconte le militaire. Mais pas question pour autant d’organiser des patrouilles de militaires dans les rues. Les combats en Irlande du Nord, avant les accords de paix de 1998, ont laissé des traces indélébiles. Du coup, les soldats viennent en appui sécuriser les sites sensibles. Et ce sont les policiers qui interviennent en priorité en cas d’attentat. "Ils sont performants, ils sont réfléchis et ont les mêmes ambitions de réactivité que les Français", estime le commandant.

Mais cette réactivité, saluée par le gouvernement britannique après l’intervention rapide de la police dans la station de métro de Parsons Green, n’empêche pas la polémique. Le parti Travailliste, à gauche, parle de protection au rabais et dénonce le manque de moyens des forces de l’ordres, et la suppression de 20 000 postes de policiers entre 2010 et 2016.

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