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Attaque au Parlement britannique : Londres reste une destination prisée des touristes français

Quatre jours après l’attentat qui a fait cinq morts, dont l'assaillant, et au moins 50 blessés mercredi 22 mars à Londres, la capitale britannique continue d’accueillir de nombreux touristes français. franceinfo est allé à leur rencontre.

Article rédigé par Grégoire Lecalot, franceinfo - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Image d'illustration. (JUSTIN TALLIS / AFP)

L’attentat commis mercredi 22 mars au Parlement de Westminster, dans le centre de Londres, a fait cinq morts, dont l'assaillant, et au moins 50 blessés, dont trois lycéens français. Quatre jours plus tard, la capitale britannique continue malgré tout d’accueillir de nombreux touristes français, même s’ils restent particulièrement sensibles au risque terroriste, comme l’a constaté franceinfo ce week-end.  

A Londres, le reportage de Grégoire Lecalot

A Buckingham Palace, les gardes sont fidèles aux postes et les touristes aussi. Ils sont des centaines devant les grilles. Parmi eux, Elodie, venue de Vendée en famille. Mercredi pourtant, elle a failli annuler. 

J’ai un peu paniqué sur le coup. Après, en regardant les médias, on a vite compris qu’il ne fallait pas non plus céder à la panique

Elodie

à franceinfo

"C’est plus les gens autour de moi qui m’envoyaient des messages. C’est presque les personnes de mon entourage qui auraient réussi à me faire douter de mon choix. Mais on est parti et on ne regrette absolument pas", témoigne cette maman. Son fils Baptiste a lui aussi pesé le pour et le contre. "Au début ça m’a fait peur mais avec un peu de recul on se dit qu’il y aura des policiers et pas beaucoup de chance qu’il y en ait un autre (d’attentat). Donc finalement, ça va", nous dit le garçon.  

Un flegme rassurant

Des policiers en veste jaune fluo justement sont à quelques mètres. L’effectif des forces de l’ordre armées dans les rues a été doublé. Pour le reste, la vie semble redevenue très vite normale à Londres.

Ils ont une façon de voir les choses différentes de nous. Quand on vient ici, à part cette présence policière, il n’y a pas cette angoisse permanente. Elle est beaucoup plus forte avant de partir en France qu’ici

David

à franceinfo

Devant le grand magasin Harrod’s, Victoria nuance tout de même. Jeune stagiaire dans la mode, originaire de Biarritz, elle a vu la réaction de ses collègues anglais. "Le jour même, les gens regardaient à droite à gauche au moindre bruit un peu suspect", raconte-t-elle. "Mais le lendemain on les a très vite vus rigoler et reprendre la vie normale. Moi ça m’angoisse encore un peu. Là, c’est la première fois que je reprenais le métro et j’y pensais", confie la jeune femme.

Entre fatalisme et insouciance

Bastien vient de Toulouse et Franck de Paris, deux villes marquées par le terrorisme, alors forcément, ils se sentent un peu remués. "L’épisode de Paris, c’était deux jours avant que j’aille à Paris et là on avait prévu de venir à Londres et ça arrive aussi à Londres", raconte le Toulousain.

On se dit que ça peut arriver partout donc finalement on continue à vivre aussi mais c’est un peu bizarre. C’est vrai que ça fait un peu réfléchir

Bastien

à franceinfo

"On est venu pour le boulot un peu en avance, histoire de passer un moment de détente avant de commencer la semaine prochaine", explique Franck. "Et oui, on avait un peu peur. On ne se sent pas forcément en sécurité. On avait presque envie que ce soit annuler", reconnaît le Parisien.

Un peu plus loin, perchés sur leurs city bikes, les vélos en libre-service de Londres, nous rencontrons une dizaine de touristes français venus fêter les 40 ans de l’un d’eux. Encore un peu pâles après la soirée de la veille, eux assurent au contraire qu’ils n’auraient pas eu l’idée d’annuler. "On ne s’est pas posé la question", affirme le groupe d’amis. "On voulait voir Pippa mais elle est où Pippa ? Pippa !", lancent-ils à la cantonade. Londres a accueilli plus de 14 millions de touristes l’an dernier…mais très peu sont ceux qui ont pu voir Pippa Middleton.  

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