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Route des Balkans : les enfants, premières victimes de la crise des réfugiés

Depuis la fermeture de la route des Balkans ces derniers jours, la crise humanitaire atteint son paroxysme. Des dizaines de milliers de Syriens, d'Irakiens, d'Afghans se retrouvent coincés, empêchés d'avancer. Envoyé spécial de France info, Benjamin Illy a suivi cette route des Balkans et traversé quatre camps de réfugiés. A l'intérieur, plus d'un réfugié sur trois est un enfant.
Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Deux jeunes réfugiés dans le camp de Gevgelija, en Macédoine, à 500 mètres de la frontière grecque © Radio France / Benjamin Illy)
Sur la route des Balkans : les enfants, premières victimes de la crise des réfugiés. Un reportage de Benjamin Illy

Selon l'UNICEF, 36 % des réfugiés qui ont traversé la mer Egée depuis le mois de juin sont des enfants. Des enfants que l'on retrouve coincés dans des camps où la situation est figée et les conditions de vies parfois épouvantables.

Pendant une semaine, Benjamin Illy a suivi la route des Balkans sur les pas des réfugies. Il a traversé au total quatre camps. 

Tabanovce, Macédoine

Le camp de Tabanovce, situé en Macédoine, à 4 km de la Serbie. Ici sont rassemblées 1.500 personnes, beaucoup d'Afghans, de Syriens, d'Irakiens. Tous sont coincés là, dans l'impossibilité d'aller plus loin depuis que la route des Balkans est fermée.

Gevgelija, Macédoine

Comment les enfants vivent-ils intérieurement ce si long et si dangereux périple ? Benjamin Illy a rencontré Alexandra, psychologue d’UNICEF à Gevgelija

Le camp de Gevgelija est lui situé en Macédoine, à 500 mètres de la frontière grecque. Il y a toutes les installations nécessaires pour aider les réfugiés. Mais le camp est quasi vide depuis la fermeture de la frontière macédonienne. Absurdité de la situation, car de l'autre côté des barbelés, il y a l'enfer d'Idomeni.

Idomeni, Grèce

Le camp d'Idomeni est situé en Grèce, juste à côté de la frontière macédonienne. C'est une "jungle" plus qu'un camp, avec ses tentes à perte de vue. Ici, vivent 15.000 personnes, dont 6.000 enfants qui s'entassent dans une promiscuité intenable. La boue, les ordures, les barbelés, et des ONG dépassées... Idomeni incarne la crise humanitaire qui découle de la fermeture de la route des Balkans.

Presevo, Serbie

La situation au camp de Presevo, situé en Serbie, est moins désastreuse. Ici, pas de saturation, 650 personnes vivent là, dans des conditions toujours précaires mais acceptables. Mais à Presevo, comme ailleurs, l'attente est interminable. Les réfugiés sont bloqués depuis que la Croatie a fermé sa frontière. La situation là encore est figée.

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