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Syrie : Washington accuse le régime d'avoir assassiné et brûlé ses prisonniers dans un "crématorium"

Le département d'Etat américain a voulu frapper les esprits en dévoilant des photos satellite "déclassifiées" de ce qu'il affirme être un crématorium pour brûler les dépouilles des prisonniers assassinés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une photo satellite d'un bâtiment de la prison de Saidnaya (Syrie), datée du 15 janvier 2015. Le département d'Etat américain décrit ce bâtiment comme étant un crématorium destiné à faire disparaître les corps de prisonniers assassinés. (AP)

Les Etats-Unis ont accusé, lundi 15 mai, la Syrie d'avoir brûlé dans un "crématorium" une partie des milliers de prisonniers assassinés par le régime ces dernières années. Washington a exhorté la Russie à faire pression sur son allié pour qu'il mette fin à ces "meurtres de masse".

Des photos prises sur quatre années

Le département d'Etat a voulu frapper les esprits en dévoilant des photos satellite "déclassifiées" de ce qu'il affirme être le tristement célèbre complexe pénitentiaire de Saidnaya, au nord de Damas. Sur ces clichés datés d'août 2013 à avril 2017, on voit plusieurs bâtiments, dont l'un est légendé "prison principale" et l'autre "probable crématorium".

Une image satellite de la prison de Saydnaya en Syrie, diffusée par le Département d'Etat américain, datée du 18 avril 2017 et diffusée le 15 mai 2017. (AP)

"Politique d'extermination"

"Nous pensons que la construction d'un crématorium est une tentative pour dissimuler l'étendue des meurtres de masse perpétrés à Saidnaya", a accusé le secrétaire d'Etat américain adjoint pour le Moyen-Orient, Stuart Jones.

Ces allégations relaient les informations présentes dans un rapport publié en février par Amnesty International. L'organisation de défense des droits humains accusait le régime syrien d'avoir pendu 13 000 personnes entre 2011 et 2015 dans cette prison. Elle dénonçait une "politique d'extermination" constituant des "crimes de guerre et crimes contre l'humanité".

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