Syrie : une religieuse dénonce des crucifixions de chrétiens par des jihadistes
Interrogée par Radio Vatican, elle explique que ceux-ci avaient refusé de prononcer la profession de foi musulmane ou de verser une rançon
"Sans les villes ou villages qui sont occupés par les éléments armés, les djihadistes et tous les groupes musulmans extrémistes proposent aux chrétiens soit la chahada [la profession de foi musulmane] soit la mort." Interrogée par Radio Vatican, vendredi 18 avril, Sœur Raghid dénonce des crucifixions de chrétiens en Syrie.
La religieuse syrienne, qui a dirigé l'école du patriarcat gréco-catholique à Damas, et qui vit maintenant en France, précise : "Quelques fois, [ils] demandent une rançon." Selon elle, après des massacres, des jihadistes ont parfois "pris les têtes et joué au foot avec elles", ont pris les bébés des femmes et "les ont accroché aux arbres avec leurs cordons ombilicaux".
"Ils subissent le martyr"
"C'est impossible pour ces chrétiens de renier leur foi donc ils subissent le martyr. Et le martyr d'une façon extrêmement inhumaine, d'une extrême violence qui n'a pas de nom", a-t-elle poursuivit. Et de citer en exemple Maaloula où les jihadistes "ont crucifié deux jeunes gens parce qu'ils n'ont pas voulu dire la chahada." "Il y en a un qui a été crucifié devant son papa. On a même tué son papa. Ce qui s'est passé par exemple à Abra, dans la zone industrielle, dans la banlieue de Damas", a-t-elle ajouté.
Alors que la guerre civile donne lieu à des massacres commis par toutes les parties, la minorité chrétienne s'est en majorité prononcée pour le régime laïc de Bachar Al-Assad, par crainte précisément des islamistes.
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