Syrie, une économie dans la guerre
Avant la guerre, l'économie syrienne était des plus florissantes avec une croissance de 6%. Aujourd'hui, elle est à terre. Méconnaisable.
Ammar Sinan est l'un de ces chefs d'entreprises victimes du conflit. Il vend des équipements médicaux, les combats lui ont fait perdre 90% de son chiffre d'affaires. Les livraisons sont devenues impossibles dans les zones de tirs. Les routes trop dangereuses, les transports sont la cible des snippers de la rébellion.
Ammar a dû fermer deux bureaux, et son entrepôt à la périphérie de Damas. Se séparer d'une partie de son personnel, aussi. Le siège de sa société se trouve en zone de guerre mais pas question de baisser les bras: "On a une responsabilité envers nos salariés et notre pays."
Sonia Khandji gère une petite entreprise de produits comestiques. Elle a dû stopper sa production, les matières premières manquent. Ses fournisseurs étrangers l'ont abandonnée à cause des sanctions internationales qui interdisent les importations: "Ces sanctions n'ont pas touché le régime, elles ont touché la population, les entrepreneurs, les petits ouvriers, les petits employés". Désormais, elle redoute devoir mettre la clé sous la porte, définitivement.
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