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Syrie. Un attentat tue au moins 50 combattants pro-Assad

L'attaque n'est pas isolée. Francetv info revient sur les attentats et les combats qui ont frappé la Syrie lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
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Des Syriens dans le quartier de Mazzé, à Damas (Syrie), où un attentat suicide a été perpétré le 5 novembre 2012. ( SANA / AFP)

SYRIE - Au moins 50 soldats et miliciens fidèles au président syrien, Bachar Al-Assad, ont été tués lundi 5 novembre dans un attentat suicide à la voiture piégée dans la province de Hama, dans l'ouest de la Syrie, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une attaque mortelle qui n'est pas isolée. Francetv info revient sur les attentats et les combats qui ont frappé la Syrie lundi.

Des attentats suicide dans la province de Hama et à Damas

Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, une organisation qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins, l'opération suicide déployée dans la province de Hama a été menée par un combattant du Front Al-Nosra. Cette organisation islamiste radicale a revendiqué de très nombreux attentats en Syrie depuis le début de la révolte, en mars 2011. Cette fois, le kamikaze a porté l'un des coups les plus rudes à l'armée.

L'agence officielle Sana a fait état de son côté d'un attentat suicide avec une voiture piégée bourrée d'une tonne d'explosifs. Selon elle, l'explosion n'a tué que deux civils et en a blessé dix autres. L'agence a précisé que l'attaque s'était produite "à côté" d'un centre de développement rural, sans toutefois préciser si l'armée s'y trouvait. 

Un autre attentat a été perpétré à Damas, dans le quartier de Mazzé qui abrite des ambassades et des bâtiments de la Sécurité, blessant plusieurs civils, selon Sana. D'après la télévision d'Etat syrienne, un bilan provisoire fait état de quatre morts et des douzaines de blessés. "L'explosion dans le secteur de Mazzé Jabal est due à une charge posée par des terroristes sur la place Arous al-Jabal, qui était bondée", a précisé la chaîne officielle. D'après l'OSDH, il y a au moins cinq morts et des dizaines de blessés. Dans les autres quartiers de la capitale, des bombardements et combats entre rebelles et soldats font toujours rage lundi.

Des rebelles pris pour cible dans un raid aérien à Harem

Lundi après-midi, l'OSDH a aussi annoncé la mort d'au moins 20 rebelles, tués dans un raid aérien sur la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. "Au moins 20 combattants ont été tués par les bombes larguées par un avion sur la localité de Harem", a indiqué un peu plus tard dans l'après-midi de lundi l'OSDH. Les rebelles bombardaient à l'artillerie un quartier de la ville, tenus par l'armée et les miliciens pro-régime, a ajouté cette ONG. 

Une vingtaine de maisons ont été détruites, a affirmé de son côté la Commission générale de la révolution syrienne, selon qui plusieurs personnes sont encore sous les décombres.

Le régime syrien a récemment intensifié ces raids aériens. Il semble décidé à mettre à profit son principal atout : ses avions qui maîtrisent seuls le ciel.

Des réserves de nourriture brûlées à Alep

Autres victimes des violences de lundi, les civils. A Alep, située dans le nord du pays, ils ont vu brûler le principal entrepôt du Croissant-Rouge et partir en fumée des stocks entiers de couvertures pour l'hiver, de nourriture et de produits pour nourrissons.

Selon Samir, pharmacien de 37 ans dans le nord-ouest d'Alep, les combats n'ont jamais atteint un tel niveau de violence. "Cela fait presque une semaine que nous passons nos nuits terrorisés. Nous entendons des tirs à l'arme automatique, les chars qui tirent, des explosions", a-t-il dit à l'AFP. "Cette nuit, les combats ont été les pires depuis une semaine", avec seulement une heure ou deux d'interruption. Des affrontements ont également éclaté à proximité de l'aéroport international d'Alep, selon l'OSDH.

Plus de 9 000 soldats ont été tués en près de 20 mois de violences dans le pays, selon l'OSDH. L'ONG estime aussi à plus de 36 000 le nombre de personnes qui ont péri en Syrie depuis le début de la révolte.

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