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Syrie : les Nations unies enquêtent sur une possible attaque chimique à Alep

Un quartier d'Alep tenu par les rebelles aurait été la cible d'une attaque chimique, selon des sources médicales et un groupe de protection civile.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié
Temps de lecture : 2min
Des patients sont traités dans un hôpital d'Alep (Syrie), au lendemain d'une attaque dans un quartier tenu par les rebelles. (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

Un quartier d'Alep (Syrie) tenu par les rebelles aurait été la cible d'une attaque chimique, mercredi 10 août, selon des sources médicales et un groupe de protection civile cités par l'agence Reuters. "Nombre d'éléments montrent que cela s'est en effet produit", affirme jeudi l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Si ce bombardement est confirmé, il sera constitutif d'un "crime de guerre", poursuit le diplomate, qui ajoute qu'une enquête était en cours.

La Protection civile syrienne, un groupe de sauveteurs présent dans des zones du pays détenus par les rebelles, assure avoir constaté trois morts et 22 blessés après qu'un baril contenant ce que semble être du chlore s'est abattu sur le quartier de Zoubdiya. Le groupe ajoute ne pas être en mesure de pouvoir vérifier de manière indépendante la nature du gaz.

Hamza Khatib, directeur de l'hôpital Al Qouds à Alep, explique que son établissement a répertorié répertorié quatre morts par intoxication au gaz ainsi que 55 blessés. Des bouts de vêtements des patients ainsi que des fragments des bombes-barils ont été conservées comme preuves pour une future analyse.

La France se dit "préoccupée"

La France, par la voix de Jean-Marc Ayrault, se dit "préoccupée" par ces informations. "Je condamne avec force toutes les attaques sur la population civile, a fortiori lorsque des armes chimiques sont utilisées", explique le ministre des Affaires étrangères.

De tels soupçons ne sont pas inédits. Des enquêteurs de l'Onu ont établi qu'une attaque au gaz sarin avait fait plus d'un millier de morts dans la banlieue de Damas en août 2013. Les pays occidentaux avaient alors accusé le régime de Bachar al Assad, mais le gouvernement comme les forces d'opposition ont toujours nié avoir utilisé des armes chimiques.

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