Syrie : la France dispose d'un "indice" sur l'usage d'arme chimique à Idlib, affirme Jean-Yves Le Drian
Le ministre des Affaires étrangères l'a confié devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, mardi.
C'était "la ligne rouge" avancée par Barack Obama et François Hollande, puis reprise par Emmanuel Macron. La France dispose d'un "indice" sur un usage d'arme chimique dans la zone syrienne d'Idlib, a affirmé le patron du Quai d'Orsay, Jean-Yves Le Drian, mardi 28 mai, devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Il a ensuite précisé qu'il n'avait "pour l'instant pas de vérification".
Nous sommes prudents, parce que nous considérons que l'usage de l'arme chimique doit être avéré et létal.
Jean-Yves Le Drianà l'Assemblée nationale
De leur côté, les Etats-Unis ont fait état, le 22 mai, d'"indications" selon lesquelles le régime de Bachar al-Assad aurait mené une "attaque" au chlore trois jours plus tôt dans le nord-ouest de la Syrie, menaçant d'exercer des représailles. La question de l'usage d'arme chimique en Syrie a pendant longtemps été la condition à une intervention internationale contre le régime de Bachar al-Assad.
En 2013, après un bombardement dans la Ghouta qui avait fait 1 400 morts, dont des enfants dû à l'usage d'un gaz neurotoxique, Barack Obama et François Hollande avait menacé d'intervenir militairement, avant de finalement renoncer. En mai 2017, Emmanuel Macron avait affirmé à nouveau que l’emploi de telles armes déclencherait une "riposte immédiate" de la France.
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