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Syrie : la détresse d'une grand-mère d'enfants de jihadistes

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Syrie : la détresse d'une grand-mère d'enfants de jihadistes
Syrie : la détresse d'une grand-mère d'enfants de jihadistes Syrie : la détresse d'une grand-mère d'enfants de jihadistes (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Une grand-mère réclame le rapatriement en urgence de ses petits enfants nés de parents jihadistes qui se trouvent dans un camp de réfugiés en Syrie. Ils sont en mauvaise santé selon des clichés qui lui sont parvenus.

Si cette grand-mère a accepté de nous parler anonymement, c'est pour lancer un cri d'alarme. Il y a quelques jours en pleine nuit, elle reçoit un message provenant du portable de sa belle-fille détenue en Syrie. On y voit des photos d'enfants aux corps décharnés, sans visage, présentés comme étant ses petits-enfants. Une fille de 14 ans et un petit garçon de 4 ans. Un seul message accompagne les clichés : "Salem c'est moi je vous envoie les photos de Miqdab et Balquis".  

"J'étais choquée, je me suis dit que ce n'était pas possible qu'elle soit dans un état pareil. Ça fait mal, bientôt on ne va voir que les os et on s'aperçoit qu'elle a été blessée. C'est dur", confie la grand-mère. Elle estime que sa belle-fille ne s'amuserait pas à lui envoyer des photos d'autres enfants en les faisant passer pour les siens. Il y a quatre ans, son fils accompagné de son épouse et de ses trois enfants quitte la région parisienne pour rejoindre Raqqa en Syrie. Son fils serait mort il y a deux mois dans la bataille de Baghouz, sa belle-fille et ses trois enfants sont retenus depuis dans le camp d'Al-Hol.

 70 enfants français toujours détenus dans les camps syriens 

Selon le quai d'Orsay, la situation sanitaire y est aujourd'hui dramatique. Maître Marie Dosé est une avocate. Elle défend 60 familles françaises enfermées dans le camp. "Les mères, dans une majorité, veulent être rapatriées, elles veulent rentrer en France pour sauver leurs enfants et pour répondre judiciairement et juridiquement de leurs actes", explique-t-elle.

Mais la position de la France est claire : pas question de rapatrier les adultes, ils doivent être jugés sur place. Pour les enfants, seuls les orphelins ou ceux dont les mères acceptent de se séparer pourraient être rapatriés, mais au cas par cas tant la situation est complexe. Selon le ministère de la Justice, il y aurait aujourd'hui 70 enfants français toujours détenus dans les camps syriens.

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