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Syrie : Paris demande une réunion du Conseil de sécurité après une possible attaque au "gaz toxique" menée par l'armée

Les rebelles accusent le régime de Bachar Al-Assad d'être responsable de cette attaque, qui a fait au moins 58 morts à Khan Cheikhoun.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Deux enfants sont traités à l'hôpital d'Idleb (Syrie), après une attaque à Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017. (MOHAMMED KARKAS / ANADOLU AGENCY / AFP)

L'opposition syrienne, suivie par Paris, a appelé, mardi 4 avril, le Conseil de sécurité de l'ONU à "convoquer une réunion urgente (...) et à ouvrir une enquête immédiate" sur une possible attaque au "gaz toxique" dans le nord-ouest du pays. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 58 personnes, dont neuf enfants, ont été tuées mardi dans une frappe aérienne à Khan Cheikhoun.

L'OSDH a indiqué que les victimes étaient mortes en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, sans être en mesure de donner la nature de ce produit chimique. Citant des sources médicales dans la ville, l'OSDH a fait état d'évanouissements, de vomissements et de mousse dans la bouche des victimes.

L'hôpital traitant les blessés de cette attaque a par la suite été bombardé, provoquant des destructions importantes dans l'établissement, selon l'AFP. Le journaliste de l'agence sur place a vu des médecins s'enfuir au milieu des décombres mais n'était pas en mesure dans l'immédiat de savoir s'il y avait de nouvelles victimes.

"Les responsables doivent rendre compte de leurs actes"

Les rebelles accusent le régime de Bachar Al-Assad d'avoir mené ces raids aériens. Le Conseil de sécurité "doit prendre les mesures nécessaires pour que les responsables [de cette attaque] rendent compte de leurs actes", a affirmé la Coalition nationale, importante composante de l'opposition syrienne, dans un communiqué. 

"Ce crime horrible rappelle par sa nature le crime perpétré dans la Ghouta orientale à l'été 2013 et que la communauté internationale a laissé impuni", a ajouté la Coalition. L'opposition syrienne avait affirmé, le 21 août 2013, que le régime avait tué 1 300 personnes dans une attaque chimique dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, près de Damas.

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