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Syrie : l'opposition appelle à évacuer femmes et enfants de Homs

Selon un des groupes de l'opposition, les habitants du berceau de la révolution syrienne "attendent la mort". La Croix-Rouge étudie dit  être en pourparlers avec le régime de Bachar Al-Assad pour fournir une aide humanitaire aux Syriens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Capture d'écran d'une vidéo postée sur YouTube le 15 février 2012 montrant de la fumée s'échappant du quartier de Baba Amr, à Homs (Syrie). (YOUTUBE / AFP)

Comment aider la population syrienne ? Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dit lundi 20 février être en pourparlers avec Damas afin de pouvoir fournir une aide humanitaire aux Syriens.

Le CICR étudie les moyens d'acheminer de l'aide, y compris "l'arrêt des hostilités dans les zones les plus affectées pour faciliter l'accès au Croissant-Rouge syrien et au CICR auprès des populations dans le besoin", a déclaré à Genève un porte-parole, Bijan Farnoudi. Il a qualifié d'"urgent" le besoin en aide humanitaire. "Le contenu de ces discussions" avec les autorités syriennes et l'opposition armée "reste confidentiel", a-t-il précisé.

Des conditions "insoutenables" à Homs, Damas en état d'alerte

Au moins 16 personnes ont été tuées lundi en Syrie. Neuf civils sont morts à Homs, dont cinq dans le quartier de Baba Amr, le plus touché par les bombardements depuis le début de l'offensive des forces du régime sur la ville le 4 février, et quatre dans celui d'Al-Malaab, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Nous demandons qu'on nous permette de faire sortir les femmes et les enfants de Baba Amr", a plaidé Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne, un des groupes de l'opposition. "Les habitants vivent dans le froid et dans des conditions insoutenables, ils attendent la mort", affirme-t-il à l'AFP. Plusieurs quartiers de Homs, baptisée "capitale de la révolution", sont assiégés et bombardés sans relâche depuis plus de deux semaines.

D'autre part, cinq militaires ont été tués dans la province de Hama (centre) et à Idleb (nord-ouest). Et un homme d'affaires pro-régime a été tué par balles à Alep (nord), selon l'OSDH. A Damas, théâtre de manifestations sans précédent ces derniers jours, les services de sécurité restent en état d'alerte. Des jeunes ont osé hisser le drapeau utilisé par les contestataires sur un pont à l'entrée de la capitale, selon une vidéo postée par des militants, où l'on voit quatre jeunes faire le signe de la victoire en désignant le drapeau, avant que la vidéo ne soit interrompue par des tirs d'origine inconnue.

Bachar Al-Assad accuse des "terroristes"

Depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, les autorités refusent d'en reconnaître l'ampleur et attribuent les violences à des "terroristes". "L'Etat et la société syrienne sont la cible de groupes terroristes armés qui reçoivent des aides financières et en armement de parties étrangères pour déstabiliser le pays et entraver toute tentative de trouver des solutions", a répété lundi Bachar Al-Assad, sans citer de pays, selon l'agence de presse syrienne Sana.

Les autorités ont toutefois lâché un peu de lest en libérant lundi deux figures de la contestation : la blogueuse Razan Ghazzaoui, arrêtée jeudi, et le cinéaste Firas Fayyad, incarcéré depuis novembre, selon l'avocat et défenseur des droits de l'homme Anouar Al-Bounni.

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