Syrie : l'exode des civils
En Syrie, les bombardements continuent dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, aux portes de Damas, tandis que des milliers de civils continuent de fuir.
Fuir ces squelettes de béton, disloqués par les bombes. À Douma, en Syrie, une fenêtre d'évacuation s'ouvre, priorité aux enfants, traumatisés, et aux nombreux blessés. Ils s'embarquent vers l'inconnu, mais loin du déluge de feu qui s'abat depuis un mois sur Douma, l'une des principales villes de la Ghouta orientale. Dans cette enclave rebelle aux portes de Damas que l'armée syrienne est en train de reconquérir, la chute semble inéluctable.
30 morts dans la matinée
Lorsqu'ils le peuvent, les civils fuient. Ici, plus de 3 000 habitants attendent leur départ dans une école transformée en centre d'accueil. "Les rebelles ne voulaient pas nous laisser partir, mais finalement, j'ai réussi à fuir en vélo, témoigne un vieil homme. J'ai 73 ans, et je n'ai pas mangé depuis plus de 3 jours". Forte de ses succès, et ignorant les appels à cesser le feu, l'armée syrienne continue à déployer ses avions. 30 morts pour la seule matinée. Un autre front, tout au nord de la Syrie : Afrine, une ville kurde, elle aussi assiégée, cette fois par l'armée turque. Sur la seule route encore ouverte, et qui serpente dans la montagne, c'est l'exode : 200 000 personnes, la moitié de la population, auraient déjà quitté la ville.
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