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Syrie : après la vidéo du petit Omran, un photographe raconte "la routine" des enfants blessés et morts

L'image de ce petit garçon de 5 ans, le visage ensanglanté après un bombardement dans un quartier rebelle d'Alep, avait fait le tour du monde.

Article rédigé par franceinfo
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Une capture d'écran d'une vidéo, filmée à Alep en Syrie après un bombardement, le 17 août 2016, et montrant un enfant blessé, Omran. (AMC)

Le visage couvert de sang et de poussière du petit Omran, âgé de 5 ans et habitant Alep en Syrie, avait fait le tour du monde, mi-août, comme le petit Aylan avant lui. Mais pour Abd Doumany, photographe en Syrie, Omran n'est qu'un exemple parmi d'autres de la violence du conflit syrien, qui frappe de nombreux enfants. Des images qui sont devenues "une routine", témoigne-t-il sur le blog Making Of de l'AFP, où des journalistes racontent les coulisses de leur travail.

Abd Doumany ne prétend pas être surpris que cette image ait autant touché les observateurs du monde entier : "Il faudrait ne pas avoir de cœur pour ne pas être ému et choqué par ces images." "Mais n'allez pas croire une seconde qu’il est le seul dans son cas. (...) Au cours des trois dernières années, j’ai photographié des milliers de blessés et un nombre sidérant d’entre eux étaient des enfants", poursuit-il. 

"Cela continuera encore et encore"

Le photographe raconte que, quelques jours après la photo du petit Omran, il a vu un père désespéré pratiquer un massage cardiaque sur sa fille de huit ans, déjà décédée, dans un hôpital d'Alep, après une frappe aérienne. "Cette scène restera dans ma mémoire pendant un certain temps. Mais elle aussi elle disparaîtra, remplacée par une nouvelle", craint-il. "Et cela continuera encore et encore."

Abd Doumany conclut son témoignage par un appel à ses lecteurs : "J’ai fait de mon mieux pour vous montrer leur douleur à travers mon objectif. Maintenant, à vous de faire de votre mieux pour les sauver."

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