Cet article date de plus de douze ans.

Syrie : Homs, cible d'un violent bombardement

Selon des opposants au régime, "deux roquettes par minute" tombent sur le quartier de Bab Amr ce matin. Le pilonnage aurait fait au moins six morts mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une maison bombardée dans le quartier de Bab Amr, à Homs (Syrie), le 13 février 2012. (REUTERS)

"Le bombardement [du quartier de Bab Amr] qui a commencé à l'aube, est le plus violent depuis cinq jours. En moyenne, deux roquettes tombent chaque minute." La ville syrienne rebelle de Homs est la cible d'un bombardement mardi 14 février, et une ONG dénombre au moins six morts alors que près de 300 personnes ont déjà péri depuis le 4 février. Selon Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, le pilonnage est particulièrement intense. Un autre militant, Hadi Abdallah évoque un "bombardement d'une violence extrême".

Syrie : nouveaux bombardements sur Homs (Francetv info)

L'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à se mettre d'accord sur une action collective condamnant Damas a "encouragé le gouvernement syrien à lancer un assaut sans retenue dans le but d'écraser la dissidence", a estimé lundi la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay.

Situation sanitaire alarmante

Les forces de Bachar Al-Assad bombardent la ville berceau de la contestation syrienne depuis la 10e journée consécutive. "Les obus tombent n'importe où. Dans les immeubles résidentiels du quartier de Bab Amr, quasiment tout le monde s'est installé au rez-de-chaussée. Il n'est pas anormal de trouver six familles vivant ensemble dans les étages inférieurs", a raconté Hussein Nader, un autre habitant de Homs interrogé au téléphone par l'agence Reuters.

"Les morts sont enterrés depuis une semaine dans les jardins car même les cimetières et les tombes sont visés", rapporte Hadi Abdallah. "Il y a des femmes enceintes, des gens qui souffrent de problèmes cardiaques, de diabète et surtout des blessés qu'on n'arrive pas à évacuer", ajoute-t-il. Des opposants sur place indiquent l'action detireurs embusqués.

Les communications et l'électricité sont coupées et plusieurs témoins n'ont pas pu être joints par téléphone au cours des derniers jours.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.