Cet article date de plus d'onze ans.

Syrie : "Démissionner ce serait fuir", martèle Bachar Al-Assad

Le président syrien a accordé une interview à des médias argentins. Il refuse de quitter le pouvoir avant la fin de son mandat en 2014.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Bachar Al-Assad à Damas, le 24 janvier 2013. (AY COLLECTION / SIPA)

Un peu plus de deux ans de guerre civile en Syrie et près de 95 000 morts n'ont pas ébranlé Bachar Al-Assad. Dans un rare entretien accordé à l'agence de presse officielle argentine Telam et au grand quotidien Clarin (en espagnol), samedi 18 mai, le  président syrien s'est montré une fois de plus inflexible, laissant même entendre qu'il serait candidat en 2014 à sa propre succession. 

"Démissionner, ce serait fuir", déclare-t-il, estimant que "sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester (...) c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014". S'il dit avoir "bien accueilli le rapprochement americano-russe", au sein duquel Moscou et Washington se sont mis d'accord pour organiser une conférence internationale  pour une sortie de crise diplomatique et non militaire, Bachar Al-Assad ne s'est pas prononcé sur la participation de son camp à ce rendez-vous.

Il s'est d'ailleurs déjà dit sceptique quant à la capacité de cette rencontre voulue à trouver une solution au conflit, accusant l'Occident et l'opposition de vouloir faire échouer toute initiative de dialogue. Il pointe ainsi pointé du doigt "de nombreux pays occidentaux (qui) ne voulaient pas d'une solution en Syrie", les accusant une nouvelle fois de soutenir les "terroristes", terme par lequel il désigne les rebelles. "Il existe une confusion dans le monde entre une solution politique et le terrorisme. On croit qu'une conférence politique arrêtera les terroristes dans le pays. C'est irréaliste", déclare Bachar al Assad.

 Pour les hispanophones, voici son interview : 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.