Israël procède à des tirs de sommation contre la Syrie

SYRIE – C'est le premier incident de ce genre entre Israël et la Syrie depuis la fin de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973. Les forces israéliennes ont procédé, dimanche 11 novembre, à des tirs de sommation en direction de la Syrie, après la chute accidentelle d'un obus de mortier syrien dans un secteur du plateau du Golan, occupée par Israël. Francetv info fait le point sur la situation. 

Israël sur le qui-vive

La radio publique israélienne a précisé dimanche que les soldats avaient tiré vers un secteur proche d'une position de l'armée syrienne, manquant délibérément la cible. En parallèle, Israël a également déposé plainte auprès des forces de l'ONU stationnées sur le Golan, en avertissant que "les tirs émanant de Syrie vers Israël ne seront pas tolérés et (que) notre réponse sera sévère". 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a renchéri lors du conseil des ministres hebdomadaire : "Nous suivons de près ce qui se passe à notre frontière avec la Syrie, et là-bas aussi nous sommes prêts à tout développement". 

Les frontières de la Syrie, théâtre de violences

Cette action d'Israël intervient alors que les incidents sur le plateau du Golan se sont multipliés ces dernières semaines. Lundi, un véhicule militaire israélien a été endommagé par des balles perdues tirées depuis le secteur sous contrôle syrien du plateau. Jeudi, trois obus de mortier tirés à partir de la Syrie sont aussi tombés sur le Golan sans faire ni victime ni dégâts.

Le conflit entre rebelles et armée syrienne s'invite aussi à la frontière d'autres pays voisins. Dans la seule journée de dimanche, l'aviation syrienne a ainsi effectué des raids contre la ville frontalière de Boukamal, située tout près de l'Irak et des combats ont éclaté près de Rass al-Aïn, dans le Nord-Est, sur la frontière turque, signale l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un large réseau de militants.

Dans le reste du pays, l'armée a aussi bombardé des positions rebelles près de Damas et à Alep. Ces violences interviennent au lendemain d'une nouvelle journée sanglante, durant laquelle 121 personnes ont été tuées, dont onze civils à Daraya, une localité au sud-ouest de Damas, qui avait été le théâtre en août d'un terrible massacre.