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Pour l'ONU, la situation en Syrie est "la plus grosse crise aujourd'hui dans le monde"

C'est ce qu'a déclaré Kevin Kennedy, coordonnateur régional des Nations unies pour la crise en Syrie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un trou dans la chaussée et des véhicules endommagés après une attaque dans une rue d'Idleb, en Syrie, le 3 mars 2020. (MUHAMMED SAID / ANADOLU AGENCY / AFP)

La situation dans la région syrienne d'Idleb représente "la plus grosse crise aujourd'hui dans le monde", a affirmé, mardi 3 mars, un responsable de l'ONU. Ce jugement survient au lendemain d'une mission d'évaluation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie. "Nous sommes confrontés à une crise humanitaire réellement majeure", a déclaré Kevin Kennedy, coordonnateur régional de l'ONU pour la crise en Syrie. "Nous – nations, ONG – qui travaillons via la frontière entre la Turquie et la Syrie, intensifions nos efforts", mais "avons un long chemin à faire, les besoins sont accablants", a-t-il ajouté.

"Des enfants meurent de froid"

Lundi, Kevin Kennedy s'est rendu dans le nord-ouest de la Syrie avec des représentants de six agences de l'ONU (HCR, Unicef, PAM, OMS…) pour une mission d'évaluation réclamée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Ses conclusions pourraient éventuellement conduire à établir une présence de l'ONU dans le nord-ouest de la Syrie.

"La violence doit s'arrêter et nous avons besoin d'une solution politique", a insisté le responsable onusien. "Des gens meurent tous les jours, des enfants meurent de froid" et "cela ne s'arrêtera qu'avec l'arrêt des tirs", a-t-il estimé. Le nombre de personnes vivant dans la région d'Idleb, dont le régime syrien veut reprendre le contrôle à des jihadistes et des opposants, est estimé à trois millions de personnes dont un million d'enfants. Plus de 6 000 membres d'ONG leur viennent en aide, mais 2 000 de plus ne seraient pas superflus, a précisé Kevin Kennedy.

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