Syrie : la situation à Alep est une "honte" pour la communauté internationale, dénonce Angela Merkel

"Alep, c'est une honte." La chancelière allemande, Angela Merkel, a pointé du doigt, mardi 6 décembre à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), la responsabilité du régime syrien et de ses soutiens russe et iranien. "C'est une honte que nous ne soyons pas parvenus à mettre en place des couloirs humanitaires, mais nous devons continuer de nous battre", a-t-elle dit.

La situation à Alep, deuxième ville de Syrie, est de nouveau à l'origine de tensions diplomatiques. La Russie a accusé les Etats-Unis d'avoir annulé des discussions prévues à Genève et de refuser un dialogue "sérieux", notamment concernant le sort des rebelles syriens, afin de leur permettre de "gagner du temps". De leur côté, les forces gouvernementales de Bachar Al-Assad sont sur le point de faire tomber un important bastion rebelle.

"Le combat devrait être mené en commun"

"Le combat contre la menace asymétrique du terrorisme islamiste devrait être mené en commun (...), mais au lieu de cela, la Russie et l'Iran soutiennent le régime Assad dans son action brutale contre sa propre population", a-t-elle martelé, lors du congrès de son parti qui doit approuver sa candidature à un quatrième mandat en 2017.

Angela Merkel a aussi critiqué la société civile de son pays, qui ne se mobilise pas face aux souffrances de la population syrienne. Elle estime que la population préfère descendre dans la rue pour dénoncer "un projet d'accord de libre-échange avec les Etats-Unis", le TTIP, contre lequel des dizaines de milliers d'Allemands ont manifesté ces dernières années.