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La répression continue contre les insurgés, qui auraient tué un proche d'Al-Assad

Le vice-ministre de la Défense et beau-frère de Bachar Al-Assad aurait été tué dans une opération de l'Armée syrienne libre. Le régime, lui, pilonne Rastane et Idleb.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants anti-régime à Qubani, près d'Alep (Syrie), le 21 mai 2012. (RAAD AL FARES / SHAAM NEWS NETWORK / REUTERS)

La violence prévaut toujours en Syrie. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU la dénonce jeudi 24 mai dans un nouveau rapport : l'instance accuse l'armée syrienne et les services de sécurité de commettre "la plupart des violations graves des droits de l'homme" dans le pays et de poursuivre la pratique de la torture, y compris sur des enfants.

Alors que les bombardements continuent, les militants armés de la rébellion auraient porté un coup au régime en tuant le vice-ministre de la Défense, beau-frère de Bachar Al-Assad.

• Les bombardements continuent malgré l'effet des sanctions

Mercredi, l'armée syrienne a bombardé les villes de Rastane et d'Idleb, défendues par les rebelles. Sur la journée, au moins quinze personnes ont été tuées dans les bombardements et les combats entre soldats et insurgés, dont trois à Rastane, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après cette ONG, plus de 12 000 personnes ont péri en Syrie depuis mars 2011, en majorité des civils.

Malgré le déploiement des observateurs de l'ONU, la trêve prévue par le plan Annan et officiellement en vigueur depuis le 12 avril reste systématiquement ignorée. La Russie, alliée de Damas, a de nouveau proposé d'accueillir un dialogue entre le régime et l'opposition sous l'égide de l'ONU, mais sa proposition est pour l'instant restée lettre morte.

Le régime de Bachar Al-Assad a cependant admis le poids des sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne, un ministre faisant état de près de 4 milliards de dollars de pertes pour le secteur pétrolier.

• L'opposition change de tête

Face au régime, l'opposition peine à rester unie. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un communiqué du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a annoncé la démission de Burhan Ghalioun, son président.

Réélu à la mi-mai à la tête du CNS, ce partisan d'une gauche nationaliste arabe avait déjà menacé de démissionner à la suite de critiques à son encontre. Ses détracteurs lui reprochent la grande influence des Frères musulmans au sein du CNS et son manque de coordination avec les militants sur le terrain.

• Des rumeurs sur la mort d'un ministre syrien

Des informations de militants anti-régime faisant état de la mort du vice-ministre de la Défense, Assef Chaoukat, beau-frère de Bachar Al-Assad, ont par ailleurs provoqué d'intenses spéculations.

Certains évoquent une opération de l'Armée syrienne libre, bras armé des rebelles. "Nous sommes quasi certains de la mort d'Assef Chaoukat, a affirmé un activiste syrien à Mediapart (article abonnés). Nous pouvons aussi affirmer avec certitude qu’une opération s’est bien déroulée dans la nuit de samedi à dimanche à Damas dans le bureau de Saïd Bkheitan [le numéro deux du parti Baas syrien] (...). Mais nous ignorons encore les détails, le nombre et l’identité des autres responsables morts."

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